Durant les mois de printemps de cette année, 13 pour cent de capital-risque en moins ont été investis dans les entreprises au niveau mondial en comparaison avec le trimestre précédent. Dans l’ensemble, l’explosion post-corona de capital-risque semble passée, selon le cabinet d’études américain CB Insights.
60,5 milliards de dollars (54 milliards d’euros) en capital-risque investi au niveau mondial dans les entreprises, cela représente un nouveau recul de l’activité dans le domaine, selon CB Insights. Début de cette année, 10 milliards de dollars (un peu moins de 9 milliards d’euros) ont été injectés dans l’auteur de ChatGPT, OpenAI, et 6,5 milliards de dollars (quasiment 6 milliards d’euros) dans la plate-forme de paiements Stripe, mais ces gigantesques injections de capital n’ont pas eu lieu le trimestre dernier. Il faut remonter au deuxième trimestre de 2020, lorsque le coronavirus a donc frappé le monde, pour recenser si peu de capital-risque investi.
Le secteur fintech tout particulièrement touché
Le secteur dans lequel le robinet a été tout spécialement fermé, est celui de la technologie financière (fintech). Les nouveaux investissements n’y ont représenté que la moitié de celui du trimestre précédent avec un montant de 7,8 milliards de dollars (quasiment 7 milliards d’euros), ce qui constitue le niveau le plus bas depuis 2017. Les entreprises de vente au détail (retail tech) ont également enregistré une baisse de 24 pour cent à 4,1 milliards de dollars (3,65 milliards d’euros). Quant aux firmes actives dans les soins de santé numériques, elles ont reçu 3,4 milliards de dollars (3 milliards d’euros), soit un volume d’investissement plus ou moins stable.
Un peu plus de ‘licornes’
On a enregistré toutefois avec 18 cas un peu plus de ‘licornes’, à savoir des startups caractérisées par une valorisation financière supérieure au milliard. La principale nouvelle venue dans le secteur ICT est l’entreprise de services ‘cloud’ américaine CoreWeave, dont la valeur est estimée aujourd’hui à 2,2 milliards de dollars (quasiment 2 milliards d’euros).
