‘L’Europe ouvrira une enquête sur Amazon l’année prochaine’ 

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Pieterjan Van Leemputten

L’agence de presse Reuters annonce, sur la base des dires d’initiés, que le groupe américain de magasins en ligne devrait faire l’objet d’une enquête de l’UE l’année prochaine pour déterminer s’il favorise les produits de sa propre marque sur sa plate-forme. 

La Commission européenne, qui agit en tant que régulateur de la concurrence pour tous ses pays, a déclaré en mars qu’elle collectait des faits et des informations sur le traitement réservé par Amazon aux produits de sa propre marque. Selon les sources, une décision sur l’ouverture ou non d’une enquête formelle sur cette affaire sera prise dans les mois à venir. 

Cela se fera en tout cas sous la nouvelle responsable de la concurrence de l’UE, Teresa Ribera. L’Espagnole prendra en effet ses fonctions le mois prochain en tant que successeur de l’actuelle commissaire européenne danoise Margrethe Vestager. 

Amazon risque une amende pouvant aller jusqu’à 10 pour cent de son chiffre d’affaires annuel mondial s’il s’avère qu’elle a enfreint la loi européenne sur les marchés numériques (DMA). Dans le cas d’Amazon, qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de près de 575 milliards de dollars, cela pourrait donc représenter une somme importante. 

Contrôleur d’accès 

Ces règles, entrées en vigueur l’année dernière, stipulent que les entreprises passant pour être des contrôleurs d’accès doivent accorder de l’espace à leurs concurrents sur leurs plates-formes, systèmes d’exploitation ou marchés numériques. Cela concerne par exemple les magasins d’applications ou les services publicitaires indispensables aux entreprises pour pouvoir proposer leurs produits. 

Selon ses dires, Amazon respecte bien ces règles. L’entreprise avait précédemment déjà insisté sur le fait que dans ses modèles de rating, elle ne fait aucune distinction entre les produits vendus par elle-même et ceux d’autres vendeurs actifs sur sa plate-forme. 

Hier jeudi, la Commission a refusé de commenter cette affaire à Reuters. L’Europe avait préalablement déjà ouvert des enquêtes liées au DMA sur Apple, Google et Meta Platforms, la société-mère de Facebook. 

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