Le bitcoin a franchi jeudi la barre des 100.000 dollars pour la première fois depuis février, porté par l’annonce d’un accord commercial entre Washington et Londres, qui rassure les investisseurs sur les actifs risqués comme les cryptomonnaies.
“Maintenant que les Etats-Unis apparaissent plus raisonnables et concluent des accords avec d’autres pays, les cryptomonnaies repartent à la hausse”, constate Stéphane Ifrah, directeur de l’investissement chez Coinhouse, interrogé par l’AFP, pour qui “il y a clairement un retour de l’appétit pour le risque”.
Le bitcoin a franchi pour la première fois le palier symbolique des 100.000 dollars en décembre, puis atteint un prix record de 109.241,11 dollars le 20 janvier, quelques heures avant l’investiture de Donald Trump à la tête des Etats-Unis.
Le républicain avait fait campagne en promettant un second mandat pro-crypto, et notamment la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins, depuis actée.
Mais les salves d’annonces douanières du président américain ont ensuite soulevé une vague d’incertitude sur les marchés financiers.
Si elles n’étaient pas directement concernées par ces surtaxes, les devises numériques ont cependant subi leur réputation d’actif particulièrement volatil, et été délaissées par les investisseurs au profit de valeurs plus sûres, comme l’or.
Le secteur a aussi été éclaboussé cette année par plusieurs scandales, comme l’effondrement de la cryptomonnaie $Libra, préalablement promue par le président argentin Javier Milei, ou encore le vol historique de 1,5 milliard de dollars sur la plateforme Bybit par des hackers nord-coréens. Début avril, le bitcoin était même tombé sous la barre des 75.000 dollars.
