EMC envisage un flot de données via les capteurs

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Guy Kindermans Rédacteur de Data News

EMC envisage d’ici 2020 un ‘univers numérique’ englobant jusqu’à 44 Zetta-octets de données, en partie en raison de l’internet des choses et tout particulièrement des capteurs.

La septième étude ‘Digital Universe’ du spécialiste du stockage EMC, effectuée par IDC, prévoit un décuplement de la quantité mondiale de données entre 2013 et 2020 pour passer de 4,4 à 44 Zetta-octets (soit un doublement tous les deux ans de l’univers numérique). Cela correspond à 44.000.000.000.000.000.000.000 octets. L’étude, intitulée ‘The digital universe of opportunities: rich data and the increasing value of the Internet of Things’, l’impute entre autres à la percée “de technologies sans fil, de produits intelligents et d’entreprises ‘software defined’.”

Une grande partie du nouveau flux de données émanera de l’internet des choses et, en particulier, des capteurs de tous types. Selon IDC, il existe aujourd’hui déjà quelque 200 milliards d’éléments qui peuvent être connecté à internet, dont 14 milliards (7%) le sont déjà vraiment. Ces éléments représentent déjà deux pour cent environ des données mondiales actuelles. D’ici 2020, le nombre d’éléments connectés devrait grimper à 30 milliards, soit 10 pour cent des données mondiales, selon IDC. Par comparaison, Gartner envisage à l’horizon 2020 quelque 26 milliards d’éléments connectés, alors que Cisco entrevoit même 50 milliards d’éléments connectés.

Davantage de données utilisables

Selon EMC, l’internet des choses engendrera également davantage de données utilisables, à savoir des données susceptibles d’être analysées et véritablement utilisées pour la gestion des entreprises. En 2013, quelque 22 pour cent des données auraient été ‘utilisables’, dont 5 pour cent seulement auraient été aussi analysées. D’ici 2020, 35 pour cent des données seraient ‘utilisables’, mais “cela dépendra de l’empressement des entreprises à utiliser ces données”. Aujourd’hui, des marchés tels les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon et d’autres prennent encore à leur compte 60 pour cent des données dans l’univers numérique, mais à l’horizon 2020, les marchés émergents (les pays ‘BRIC’, le Mexique, etc.) prendraient le dessus. Quelque 40 pour cent des données iraient de pair avec les services ‘cloud’.

Malgré la croissance du marché des supports de stockage, EMC prévoit que la capacité de stockage disponible suffira toujours moins pour faire face au flot de données attendu. “En 2013, la capacité de stockage disponible pouvait encore accueillir 33 pour cent de l’univers numérique, alors qu’en 2020, les supports ne pourront plus stocker que moins de 15 pour cent des données.” Par contre, “la plupart des données seront ‘transient’ (comme les flux vidéo) et ne devront donc pas être stockées (ou du moins pas de manière permanente).

Ce qui est étonnant, c’est qu’IDC estime que quelque 40 pour cent des données dans l’univers numérique ont besoin d’une forme de sécurisation (“de mesures de confidentialité renforcées jusqu’à un cryptage complet”), alors que “seulement la moitié de ces données – 20% – sont aussi vraiment protégées”. Même si deux tiers des données sont créées par des consommateurs et des travailleurs, les entreprises sont encore et toujours responsables de 85 pour cent des données dans l’univers numérique!

Avis aux amateurs: pour stocker en 2020 les données en provenance de l’univers numérique dans des appareils iPad Air de 128 Go, il faudrait 6,6 tas de ces appareils sur une distance séparant la Terre à la Lune.

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