Des tentes dans une société de la connaissance

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Son blog, il le confierait à ses filles, avait-il déclaré lorsqu’il fut engagé chez Microsoft.

Son blog, il le confierait à ses filles, avait-il déclaré lorsqu’il fut engagé chez Microsoft.

Mais quand le directeur Phillip Vandervoort en personne a été forcé de camper pour pouvoir inscrire ses enfants à l’école Sint-Jan Berchmans de Bruxelles, il a quand même emporté son ordinateur. Et à juste titre. Il est en effet tout simplement inconcevable que des parents doivent planter leur tente deux semaines durant pour inscrire leur(s) gosse(s).

Deux semaines à lutter contre le gel, la pluie et le vent. Et quand on demande au préfet s’il camperait lui aussi, il répond mine de rien qu’il n’est pas dans cette situation et qu’il ne pourrait pas le faire car il a du travail. Sint-Jan Berchmans n’est par ailleurs pas la seule école devant laquelle se dressent temporairement des tentes. Les parents s’organisent déjà mieux ‘car ils emportent à présent du matériel de camping’.

Ce genre de situation est pourtant intolérable dans une société de la connaissance comme la nôtre. Alors que les écoles sont équipées de solutions WiFi sans fil, d’ordinateurs portables et de tableaux intelligents, les parents doivent faire la file car ‘il n’est pas possible de s’inscrire à l’avance’. Pourquoi nos hommes politiques n’interviennent-ils pas? Quelle image donnons-nous hors de nos frontières? Les étrangers vivant à Bruxelles n’en croient pas leurs yeux. Quel chemin de croix ici pour inscrire des enfants dans une école. Dans beaucoup d’autres, comme à Louvain, on peut déjà le faire via un centre d’appels. Encore faut-il ‘être dans les premiers’. Toute la famille appelle donc.

Ce n’est certes pas non plus la situation idéale, mais c’est quand même mieux que de jouer les sans abri à l’extérieur. Et pourquoi ne pas créer un site web? On est quand même en 2009! Ils se trouvent bien sur Facebook, nos politiciens, mais exploitent-ils vraiment les possibilités IT pour éviter ce type de mauvais vaudeville? Comme Phillip Vandervoort l’écrit: ‘Le facteur principal pour résoudre un problème, c’est de s’y atteler. Attelez-y vous! Maintenant!’.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire