Des prisonniers utilisés pour des travaux IT bancaires

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’entreprise IT indienne Radiant Info Systems entend recourir à des prisonniers pour des tâches informatiques.

L’entreprise IT indienne Radiant Info Systems entend recourir à des prisonniers pour des tâches informatiques.

Dans l’état indien d’Andhra Pradesh, il y a un projet de création d’une unité d’externalisation au sein de la prison de Charlapally Central Jail. Il s’agirait d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et l’entreprise IT Radiant Info Systems, indique la BBC.

Charlapally Central Jail est un complexe moderne, où sont détenus 2.100 prisonniers. Au cours des quatre prochains moins, 200 d’entre eux ayant reçu une formation ad hoc seront dans un premier temps impliqués dans des projets d’externalisation pour des clients de Radiant Info Systems. Cela concernerait notamment des travaux à réaliser pour des banques. L’activité se déroulerait sans discontinuer, à raison de trois équipes de quelque 70 personnes.

L’objectif est que les prisonniers soient remis dans le circuit du travail après avoir purgé leur peine d’emprisonnement. “Grâce à l’expérience en BPO (business process outsourcing) qu’ils acquerront en prison, n’importe quelle entreprise les embauchera par après”, déclare-t-on plein d’espoir en Inde.

Il va de soi que les prisonniers seront aussi payés pour leur travail. Il s’agirait de 100 à 150 roupies (1,7 à 2,6 euros) par jour. C’est nettement plus que le salaire que les prisonniers reçoivent pour la fabrication de petits meubles ou d’autres choses similaires. Pour Radiant par contre, ces salaires sont nettement plus avantageux que ceux qu’elle verse à un travailleur normal. La question ultime qui se pose, est évidemment de savoir si les banques concernées apprécient ou non le nouveau phénomène baptisé ‘jailshoring’.

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