Des investisseurs trainent HP devant le juge après la débâcle Autonomy

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Quelques investisseurs attribuent le crash de l’action HP à de fausses et confuses déclarations à propos de la situation financière. HP est accusée dans un procès de type ‘class action’.

Quelques investisseurs attribuent le crash de l’action HP à de fausses et confuses déclarations à propos de la situation financière. HP est accusée dans un procès de type ‘class action’.

Le tribunal de San Francisco doit se prononcer sur la question de savoir si HP a trompé ses actionnaires avec ses déclarations financières et ses prévisions entre août 2011 – lorsque le rachat d’Autonomy pour un montant de 11 milliards de dollars a été annoncé – et le 20 novembre 2012, lorsqu’on a appris que HP devait amortir 8,8 milliards de dollars sur ce rachat.

Le ‘class action suit’ n’est pas vraiment une surprise après tout ce qui a été révélé au grand jour la semaine dernière sur les pratiques d’Autonomy et HP. HP reprochait des tripotages comptables particulièrement préoccupants de la part d’Autonomy, tandis que le fondateur et ex-CEO de l’éditeur de software britannique, Mike Lynch, a renvoyé la patate chaude en évoquant des guerres intestines et un piètre management chez HP.

La plainte fait mention de l’ex-CEO de HP, Leo Apotheker, et de la directrice actuelle, Meg Whitman, ainsi que de la CFO, Cathie Lesjak, et de l’ex-chief accounting officer, Jim Murrin. Les investisseurs reprochent à HP d’avoir conclu l’accord, alors même que des doutes comptables existaient à propos d’Autonomy. La plainte porte sur le fait que les investisseurs ont été laissés dans l’inconnue à propos de la détérioration de la branche services, engendrée en grande partie par le méga-rachat d’EDS en 2008. Là aussi, 8 milliards de dollars ont dû être amortis, en août, mais les investisseurs se plaignent de n’avoir été informés qu’en octobre de l’important recul du bénéfice de la division.

En tout cas, le tribunal pourra donner plus de clarté à propos de la question ‘qui a trompé qui?’. En effet: si HP connaissait les problèmes comptables d’Autonomy avant le rachat, l’entreprise pourra encore difficilement affirmer que la direction d’Autonomy lui a jeté de la poudre aux yeux.

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