Des géants télécoms demandent à Tusk un assouplissement de la réglementation

Donald Tusk © AFP
Pieterjan Van Leemputten

Dans une lettre ouverte adressée à Donald Tusk, le président de l’UE, quelques acteurs télécoms européens, dont Proximus, sollicitent une meilleure réglementation.

Les CEO des entreprises télécoms concernées évoquent le besoin d’une nouvelle réglementation. Autrement dit: une adaptation des règles en vue de rendre les investissements dans le secteur télécom plus attrayants et plus faciles.

La lettre ouverte a été envoyée par l’ETNO, l’European Telecommunications Network Operators association, et a été signée notamment par Dominique Leroy de Proximus, Eelco Blok de KPN, Stéphane Richard d’Orange et par les CEO de Telenor, Teliasonera, Telekom Austria Group, Telefonica, Swisscom, Portugal Telecom, Telecom Italia et Deutsche Telekom.

Ils y indiquent que la numérisation de l’industrie traditionnelle offre des possibilités, mais qu’il convient de réaliser une réforme, afin de permettre davantage d’investissements dans l’infrastructure numérique. “A comparer avec le reste du monde, l’UE dispose de la réglementation la plus lourde”, peut-on lire dans la lettre ouverte.

Les acteurs télécoms soulignent aussi qu’ils sont ravis de la ‘digital single market strategy’ européenne, mais proposent tout de même un certain nombre de choses destinées à rendre le secteur télécom plus attrayant. C’est ainsi que la réglementation d’un marché européen unifié ne peut pas nuire aux innovations et aux investissements, alors qu’il faut s’occuper de réformes rapides en matière d’accès, de gestion du spectre et d’inégalités entre fournisseurs internet classiques et acteurs internet.

De plus, un assouplissement de la réglementation devrait générer davantage d’investissements. Il convient donc de revoir la réglementation actuelle afin de la tourner vers l’avenir.

Cet appel n’est pas inattendu dans la mesure où, il y a quelques mois déjà, les CEO de Base, Mobistar, Telenet et Proximus en avaient lancé un semblable au gouvernement belge. Il était à l’époque aussi question de la part du secteur d’une réglementation judicieuse et stable pour favoriser les investissements. Sur le plan européen, l’on cible également l’itinérance (roaming) que l’Europe souhaite supprimer, mais qui se heurte à une forte opposition de la part des opérateurs télécoms.

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