Des femmes traînent Twitter en justice pour sexisme lors du licenciement massif

Pieterjan Van Leemputten

Le licenciement massif intervenu chez Twitter a touché de manière inégale le personnel féminin, estiment d’anciens membres du personnel. Dès lors, ceux-ci ont entamé une action en justice devant le tribunal de San Francisco contre l’entreprise rachetée et dirigée par Elon Musk pour discrimination basée sur le sexe.

Peu de temps après avoir pris la direction de Twitter, Musk a annoncé le licenciement de plus de la moitié des 5.134 collaborateurs de l’entreprise. Sur l’ensemble des effectifs de la société, 57 pour cent de femmes ont ainsi perdu leur emploi, alors que ce taux est de 47 pour cent chez les hommes, précise la plainte. Au niveau des emplois plus techniques, l’écart était encore plus important puisqu’en l’occurrence, Twitter a licencié 68 pour cent de femmes, contre 48 pour cent d’hommes.

Les deux dépositaires de la plainte, Carolina Bernal Strifling et Willow Wren Turkal, estiment qu’il ne s’agit pas d’une surprise de voir les femmes être victimes lors de ce licenciement massif, sachant que Musk se fend régulièrement de déclarations qu’elles qualifient de misogynes. C’est ainsi que l’homme le plus riche au monde s’amusait dans un tweet à annoncer sa volonté de créer une école baptisée TITS. De même, il avait twitté qu’il avait un taux élevé de testostérone et qu’il avait “toujours encouragé ouvertement les femmes à avoir beaucoup d’enfants.”

Femmes désavantagées

De même, la politique menée par Musk après le licenciement massif était défavorable aux femmes, estime encore les plaignantes. Ainsi, le patron de Twitter exigeait que son personnel travaille plus longtemps au bureau, ce qui obligerait les collaborateurs ayant à s’occuper d’enfants à renoncer à leur emploi. Les plaignantes craignent en outre que les collaborateurs licenciés soient contraints de renoncer à leurs droits de travail pour ne pas perdre leurs indemnités de licenciement.

Ce procès que déclarent intenter Striffling et Turkal au nom d’un plus grand nombre de femmes, n’est pas une première pour Twitter dans le cadre du licenciement massif intervenu en novembre dernier. Précédemment déjà, des collaborateurs remerciés ont lancé une action en justice pour ne pas avoir été informés dans les délais légaux de la perte de leur emploi.

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