Des enquêtes montrent que le télétravail doit se poursuivre

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Els Bellens

Le télétravail entre de plus en plus dans les moeurs: en l’espace de quatre ans, le nombre de télétravailleurs a quasiment doublé, avec toutes les conséquences que cela implique sur la sécurité routière. Une grande partie des salariés changerait aussi d’emploi, si le télétravail n’était plus autorisé.

Grâce au télétravail, des millions de kilomètres de déplacement sont évités chaque jour, ce qui ne peut que profiter à la sécurité routière. Voilà ce qui ressort d’une enquête effectuée par le service public fédéral de la mobilité et des données de l’institut pour la sécurité routière Vias. De l’enquête réalisée auprès de 1.250 salariés, il ressort que 32 pour cent d’entre eux télétravaillent au minimum un jour par semaine, contre 17 pour cent en 2018.

C’est surtout la crise du corona qui a donné un énorme boost au télétravail. Il semble que ce sont les Bruxellois qui télétravaillent le plus souvent: 43 pour cent des participants bruxellois à l’enquête travaillent en effet au moins un jour par semaine à domicile, contre 33 pour cent des Flamands et 28 pour cent des Wallons. Plus de télétravail va aussi de pair avec moins de navetteurs. C’est ainsi qu’à présent, on enregistre chaque jour une diminution de 35 millions de kilomètres de déplacement, dont 14 millions sur les autoroutes. Vias a déterminé que l’année dernière, plus de 3.000 accidents avec blessés ont été évités sur les routes belges grâce à la hausse du télétravail. 35 vies ont été sauvées, et 242 blessés graves ont été évités dans le trafic.

International

Dans le reste du monde, nombre de salariés ne veulent pas non plus renoncer à leur bureau à domicile après la pandémie du corona Voilà ce que concluent les chercheurs de l’institut allemand qui donne le ton Ifo suite à une enquête réalisée dans 27 pays (mais pas en Belgique). Plus d’un quart des 36.000 salariés interrogés ont déclaré qu’ils chercheraient un autre emploi, si leur direction supprimait complètement la possibilité de travailler à domicile.

En moyenne, les participants à l’enquête travaillent un jour et demi par semaine chez eux. Plus de la cinquante pour cent déclarent être plus productifs à la maison que ce qu’ils pensaient au départ. Parmi eux, 26 pour cent affirment vouloir changer d’emploi, s’ils ne sont plus autorisés à télétravailler. L’enquête démontre cependant que les employeurs accordent plus d’importance au travail au bureau que leur personnel. Après la pandémie, ils s’attendent à ce que leurs employés ne travaillent en moyenne plus que 0,7 jour par semaine à domicile, tandis que les employés préfèrent télétravailler pendant 1,7 jour.

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