Des doutes britanniques après le rachat de Logica

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

A présent qu’avec la vente de Logica, c’est de nouveau une entreprise ICT (majoritairement) britannique qui passe entre des mains étrangères, des questions se posent de manière criante à propos de l’industrie technologique britannique. Et de qui sera la suivante.

A présent qu’avec la vente de Logica, c’est de nouveau une entreprise ICT (majoritairement) britannique qui passe entre des mains étrangères, des questions se posent de manière criante à propos de l’industrie technologique britannique. Et de qui sera la suivante.

Le journal Financial Times cite toute une série d’analystes qui se font du souci pour le secteur du secteur technologique en Grande-Bretagne. Même si cela n’était pas vraiment inattendu, une grande entreprise technologique britannique de plus disparaît du paysage national après la reprise du géant des services IT Logica par la canadienne CGI. L’année dernière, l’entreprise de logiciels de recherche et d’archivage Autonomy avait déjà été absorbée par HP, alors que le spécialiste des logiciels financiers Misys avait été englouti par Vista Equity Partners.

Le marché technologique britannique compte certes encore quelques joyaux – Sage, Micro Focus, ARMHoldings, Aveva, Fidessa -, mais toutes ces entreprises font régulièrement l’objet de spéculations. Sage surtout, qui ne croît plus de manière très spectaculaire, court, selon les analystes, le plus de risques d’être rachetée. IBM et SAP notamment ont déjà été citées comme des ‘chasseurs’ potentiels. “Je n’oserais pas miser sur le fait que l’entreprise sera encore indépendante dans 12 mois”, déclare un analyste dans le journal.

Des questions se posent à présent quant à savoir si les investisseurs technologiques britanniques parviennent à évaluer correctement leurs joyaux. En raison du contraste existant entre leur évaluation réelle et intrinsèque, les entreprises technologiques britanniques semblent couramment s’avérer de bonnes affaires à l’étranger. “S’ils [les Bourses et les actionnaires, ndlr] avaient évalué Autonomy au prix que HP voulait payer pour l’acquérir, nous aurions eu une toute autre situation.”

Et la conclusion est que même si le rachat d’entreprises technologiques britanniques n’est pas si grave en soi, il y a en outre le fait qu’aucune firme digne de ce nom ne souhaite plus entrer en Bourse. Aux Etats-Unis, il y a eu 37 entrées en Bourse technologiques l’année dernière, alors qu’en Grande-Bretagne, il faut remonter à 2010 avec Emis…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire