Des conditions de travail inquiétantes chez Amazon, selon des syndicats européens

Des syndicats britanniques, allemands et néerlandais dénoncent les piètres conditions de travail au sein du plus grand magasin web au monde, Amazon.

Depuis quelque temps déjà, des rumeurs circulent, selon lesquelles Amazon envisagerait d’ouvrir un magasin web et peut-être un centre de distribution aux Pays-Bas. Le syndicat néerlandais FNV Bondgenoten a cependant l’entreprise dans sa ligne de mire, écrit le journal De Telegraaf. Le syndicat se pose en effet des questions surtout à propos des bas salaires et des contrats de travail flexibles en vigueur chez Amazon. Seuls dix pour cent de l’ensemble des collaborateurs européens d’Amazon disposent d’un contrat fixe. “Nous ne sommes pas du tout satisfaits de ce genre de contrats flexibles. Voilà pourquoi nous tenons Amazon à l’oeil”, déclare un porte-parole de FNV Bondgenoten.


Les syndicats britanniques et allemands jugent eux aussi les conditions de travail chez Amazon d’un niveau inquiétant. Ils fustigent les bas salaires, les brèves pauses de midi, les énormes distances à parcourir dans les gigantesques centres de distribution et les mesures de sécurité pénibles, comme les scanners auxquels le personnel doit se soumettre, afin d’éviter le vol. Manifestement, les collaborateurs d’Amazon ne sont pas autorisés non plus à se parler durant le travail. Les chefs y veilleraient tout particulièrement.


Plus de 3.000 personnes travaillent chez Amazon en Grande-Bretagne et en Allemagne. Seules 300 d’entre elles disposent d’un contrat fixe. En période de pointe, l’entreprise recrute de la main d’oeuvre supplémentaire, ce qui peut faire gonfler le nombre total de collaborateurs jusqu’à 10.000 ou 15.000. Un collaborateur d’Amazon gagne en moyenne 9,36 euros de l’heure, soit vingt pour cent de moins que la moyenne dans le secteur de la distribution. En Europe, Amazon enregistre un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros.


La semaine dernière, le journal Financial Times publiait un article révélateur sur les “conditions de travail assez misérables” dans un centre de distribution britannique d’Amazon. Néanmoins, l’article citait aussi des collaborateurs qui se disaient satisfaits. Dans le journal, Amazon réagissait en déclarant qu’elle offrait à ses “associates”, comme elle appelle ses collaborateurs, “un bon environnement de travail”, mais aussi des formations, des possibilités de grimper vers des fonctions davantage responsables, “des salaires compétitifs”, des primes liées aux prestations, des options d’action, une assurance hospitalisation, un complément de pension, une assurance vie et des réductions sur des achats.

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