Des chercheurs veulent créer une AI identifiant des maladies sur base de la voix

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Els Bellens

Des chercheurs veulent au moyen d’une banque de données de voix humaines développer une intelligence artificielle capable d’identifier des maladies et ce, uniquement par la voix. Il est question entre autres d’affections graves comme l’Alzheimer et le cancer.

Ce projet est supporté financièrement par le National Institute of Health américain et a pour but de déterminer dans quelle mesure la voix humaine peut être utilisée comme un indicateur sanitaire. Si cela marche, le son de la voix rejoindrait d’autres indicateurs tels la température corporelle et la tension artérielle pour diagnostiquer les maladies.

‘Le côté positif des données vocales, c’est qu’elles font probablement partie des données les moins chères qu’on puisse collecter chez l’homme’, déclare Olivier Elemento, l’un des principaux chercheurs du projet, au site technologique The Verge. ‘C’est une forme d’information aisément accessible qu’on peut demander à quasiment n’importe quel patient.’

Base de données

Il ne s’agit pas là de la première étude portant sur les possibilités du son de la voix pour les diagnostics, mais les précédentes étaient très limitées en taille. Dans un premier temps, il est à présent question de créer une base de données dans la mesure où il n’existe pas encore de grandes quantités de données vocales (labellisées), selon les chercheurs. Ces derniers souhaitent collecter ces données par le biais d’une appli qui enregistre les données vocales chez les participants souffrant par exemple de Parkinson ou d’Alzheimer, sous la supervision d’un spécialiste clinique.

Sur base de cet ensemble de données, un modèle AI sera ensuite créé. Ce qu’il y a d’intéressant dans ce projet, c’est que les données vocales proprement dites resteront stockées dans l’hôpital ou dans l’institution de soins de santé où elles ont été collectées. L’ordinateur qui développera le modèle AI, se déplacera d’un institut à l’autre pour éviter que des données doivent être téléchargées. Les chercheurs entendent ainsi garantir la confidentialité des patients.

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