Des CEO technologiques européens mettent en garde contre la fuite de cerveaux

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Dans une lettre ouverte, qui a été publiée ce mercredi, trente CEO plaident pour une politique européenne supportant mieux les startups. Pour ne pas perdre du talent, la main d’oeuvre européenne doit pouvoir être plus aisément rétribuée en options sur actions, selon eux.

Comme les startups disposent souvent de peu de liquidités, elles éprouvent des difficultés à concurrencer les entreprises technologiques en place sur le plan salarial. Pour attirer du talent, elles veulent de préférence récompenser leurs employés en les faisant participer à leur croissance. Dans la Silicon Valley, il s’agit du reste d’une pratique courante, mais en Europe, c’est souvent plus malaisé. Des CEO technologiques dénoncent cet inconvénient concurrentiel dans une lettre ouverte.

Dans notre pays, les employés de startups paient directement des taxes, lorsqu’ils se voient attribuer des options sur actions. Cela peut jouer en leur faveur, si ces actions voient leur valeur grimper, mais ils peuvent aussi perdre beaucoup d’argent au cas où leur startup ferait faillite. D’autres pays européens, dont la Grande-Bretagne, préfèrent imiter le système américain. Aux Pays-Bas, les employés de startups reçoivent depuis le début de cette année un avantage fiscal sur les options sur actions.

Les CEO technologiques se plaignent du fait que le patchwork européen de règles différentes rend l’émission d’options sur actions trop compliquée et coûteuse. Selon eux, une règlementation claire en matière de participation du personnel pourrait lutter contre la fuite de cerveaux européens. “Les prochains Google, Amazon ou Netflix pourraient tout aussi bien voir le jour en Europe, mais pour cela, il faudrait arriver à une réforme de la politique sur le marché du travail”, écrivent-ils.

La lettre a été signée par les CEO de trente entreprises innovantes créées en Europe, dont BlaBlaCar, Transferwise et Hello Fresh. On y trouve aussi deux CEO belges: Joris Van der Gucht de la jeune entreprise de software gantoise Silverfin et Felix Van De Maele de Colibri. La lettre ouverte sera envoyée en janvier aux décideurs européens. Entre-temps, elle pourra encore être signée par d’autres CEO technologiques.

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