Déjà 109 emplois supprimés chez Swift

L’opérateur Swift chargé du traitement du trafic des messages entre banques a déjà supprimé 109 équivalents temps plein (EFT) dans le cadre de son programme d’économies.

L’opérateur Swift chargé du traitement du trafic des messages entre banques a déjà supprimé 109 équivalents temps plein (EFT) dans le cadre de son programme d’économies.

Un an exactement après avoir ressenti les premiers signes de la crise bancaire – la société avait pour la première fois de son histoire enregistré une baisse du nombre de transactions transitant sur son réseau -, les choses n’ont guère évolué positivement pour Swift. Sur l’année 2009, le nombre de transactions traitées aura finalement diminué de 2,4% par rapport à l’année précédente (3,76 milliards d’opérations), ceci alors qu’une hausse de 9% avait été anticipée. Ces chiffres ont justifié un plan d’économies, notamment dans son quartier général de La Hulpe.

Les syndicats avaient alors tiré la sonnette d’alarme et mis en garde contre un scénario prévoyant le licenciement de 300 personnes en Belgique, réparti sur 2 ans. Une menace niée par la direction de Swift, qui annonçait toutefois une réduction du nombre de FTE de 20%, soit quelque 240 collaborateurs, à l’échelle mondiale.

Aujourd’hui, il apparaît que 109 FTE auraient déjà disparu rien qu’en Belgique. Soit 68 licenciements et le reste sous forme de départs volontaires, mises à la prépension et non-renouvellement de contrats temporaires. Et la restructuration sera poursuivie cette année, explique Euan Sellar, porte-parole de Swift.

Hier, l’on a aussi obtenu davantage de précisions sur une autre question chaude chez Swift, à savoir l’accès par les autorités américaines aux bases de données intra-européennes de l’opérateur. Voici 4 ans, on apprenait que les Américains avaient été autorisés à consulter les données de Swift. Les USA veulent exploiter ces informations afin de découvrir les sources de financement des terroristes. Un nouvel accord s’imposait dans la mesure où Swift avait déménagé ses serveurs des Etats-Unis vers l’Europe. Début février, un accord provisoire devait être conclu pour une période de 9 mois, mais les parlementaires européens se sont montrés mécontents de l’évolution du dossier la semaine dernière, surtout sur le plan de la protection de la vie privée. Le vote de jeudi dernier en assemblée plénière a dû être reporté. En fin de compte, le Parlement européen a rejeté définitivement l’accord provisoire par 378 voix contre 196 (et 30 abstentions).

S’il n’en tenait qu’à Swift, a déclaré le porte-parole Selar avant le vote, l’accord entre les USA et l’Europe suffirait. “Pour nous, la protection des données de nos clients est essentielle. L’accord répondait à cette préoccupation, estime Sellar. Les parlementaires européens ont d’autres priorités, notamment la protection de la vie privée des citoyens individuels. Nous nous plierons aux règles européennes, quelle que soit la décision.” Après le vote au Parlement, l’entreprise a confirmé cette dernière prise de position dans un communiqué officiel.

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