Décès du pionier ICT James Martin

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

STructured programming, CASE, 4GL et Rapid Application Development sont que quelques-uns des domaines dans lesquels James Martin était un véritable pionnier. Il vient de décéder à l’ âge de 79 ans.

Né en 1933 en Angleterre, James Martin a débuté sa carrière en 1959 chez IBM (où il travailla notamment sur le 305 Ramac, le premier ordinateur à disques durs), avant de fonder plus tard toute une série d’entreprises. Il capitalisa sur les principes de ‘structured analysis’ et de ‘structured design’, les méthodes destinées à aider les grandes entreprises lors de la conception et de la réalisation de gros systèmes. A cette fin, une analyse des besoins était effectuée, avant d’en traduire les résultats en données et concepts de contrôle présentés sous la forme de schémas structurels, diagrammes de flux de données et schémas de modèles data. Toute une série d’informaticiens étaient actifs dans ce domaine avec, outre James Martin, des noms aussi connus qu’Edsger Dijkstra (dans les années soixante déjà), Niklaus Wirth, Ed Yourdon, Michael A. Jackson et Tom DeMarco. Cette information d’analyse constitua la base de méthodes, puis d’outils de création rapide de software (Computer Aided Software Enginering, CASE). L’entreprise James Martin Associates joua un rôle de pointe dans ce domaine dans les années quatre-vingts, avant d’être rachetée (en partie) ultérieurement par Texas Instruments Software (Headstrong). Plus tard, James Martin fonda aussi Databews Design Inc, rebaptisée ensuite KnowledgeWare. James Martin fut également actif dans le développement des Fourth Generation Languages (4GL, des langages de développement supérieurs), ainsi que, dans les années nonante, dans celui des méthodes de ‘rapid application design’.

James Martin a publié plus de 100 livres et a été en 1977 nominé pour le prix Pulitzer pour son ouvrage ‘The Wired Society, a challenge for tomorrow’, dans lequel il expliquait sa vision de l’ICT et décrivait un environnement tel internet. En 2006, il renouvela sa vision de l’avenir dans son livre ‘The meaning of the 21st century’.

A l’actif de James Martin, l’on trouve aussi le don le plus important que quelqu’un ait jamais fait à son alma mater, l’université d’Oxford, à savoir 60 millions de livres, qui ont permis de créer l’Oxford Martin School. Dans un second temps, il y porta même sa contribution à plus de 100 millions de livres.

James Martin a été retrouvé mort la semaine dernière, le 24 juin pour être précis, dans l’eau à proximité d’Agar’s Island, son île privée dans les Bermudes, où il vivait depuis la fin des années nonante.

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