De la nécessité d’investir plus dans la technologie de rupture

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

L’Europe doit investir davantage dans la technologie innovante (‘disruptive’) et moins dans la recherche incrémentale. “En ne changeant pas nos habitudes, nous n’y arriverons pas”, a déclaré Wim De Waele lors de l’IBBT Nocturne dans le cadre de l’ITEA & Artemis Co-summit à Gand.

L’Europe doit investir davantage dans la technologie innovante (‘disruptive’) et moins dans la recherche incrémentale. “En ne changeant pas nos habitudes, nous n’y arriverons pas”, a déclaré Wim De Waele lors de l’IBBT Nocturne dans le cadre de l’ITEA & Artemis Co-summit à Gand.

A la veille d’une conférence consacrée à la recherche et au développement (R&D), à la recherche scientifique et à l’innovation que les institutions européennes Artemis et ITEA organisent à Gand, l’IBBT a prévu sa propre Nocturne. Après plusieurs discours thématiques appréciés de Rudy Lauwereins (Imec), Leo Van de Loock (IWT) et Peter Stuer (Spikes) entre autres, c’est Wim De Waele, general manager de l’IBBT, qui a présenté sa conclusion, laquelle a fait l’effet d’une douche froide. “Indépendamment des histoires à succès individuelles, l’Europe ne s’y prend vraiment pas bien. Alors que les Etats-Unis ont injecté l’an dernier 61 milliards de dollars dans l’innovation, l’Europe n’en était qu’à 11 milliards”, a déclaré De Waele.

Selon lui, il convient de procéder à un glissement du type d’investissements. “Nous devons investir moins dans la recherche incrémentale et plus dans la technologie de rupture (‘disruptive’)”, a expliqué De Waele. Pour les solutions développées, l’accent devrait être mis davantage aussi sur l’évolutivité (‘scalability’). “C’est nécessaire pour combler l’écart en innovation qui nous sépare d’autres continents. Sinon, c’est la Chine qui va l’emporter du point de vue économique”, a-t-il ajouté.

Leo Van de Loock, director industrial R&D à l’IWT, a déclaré par ailleurs que “la Flandre a toujours investi davantage que la moyenne européenne dans les projets innovants”. Mais aussi que des organisations comme ITEA et Artemis – qui tentent de centraliser les efforts de recherche européens – devront à l’avenir miser davantage sur l’internationalisation et mettre nettement l’accent sur la technologie-clé. ITEA prévoit actuellement 47 millions d’euros pour un ensemble de 52 projets (avec un budget total de 100 millions d’euros). De son côté, Artemis a injecté 3,6 millions d’euros de subsides pour 5 projets entre 2008 et 2009.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire