Crypto: l’ex-patron de FTX donne son accord pour être extradé aux Etats-Unis

Sam Bankman-Fried

Le fondateur et ancien patron de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Sam Bankman-Fried a donné son accord pour être extradé vers les Etats-Unis lors d’une audience mercredi à Nassau (Bahamas), ont rapporté plusieurs médias locaux et américains.

L’entrepeneur de 30 ans est “impatient de partir et si cela pouvait se faire aujourd’hui, ce serait parfait”, a déclaré à la juge Shaka Serville l’avocat bahaméen de Sam Bankman-Fried, Jerone Roberts, selon le quotidien local The Nassau Guardian. “SBF”, son surnom, a accepté de ne pas contester son extradition, décision homologuée par la juge et qui doit conduire à la remise du prévenu aux autorités américaines. A l’audience, il a fait part de son “désir de s’assurer que les clients concernés récupèrent leur argent”, selon le Wall Street Journal.

Sam Bankman-Fried pourrait être extradé dès mercredi et s’envoler pour New York, où il comparaîtra devant un autre juge, au tribunal fédéral de Manhattan. Une fois que le magistrat new-yorkais lui aura signifié les charges qui pèsent contre lui, l’ancien enfant chéri du monde des cryptomonnaies devrait être placé en détention à New York, dans l’attente de son procès. Jusqu’à l’an dernier, les prévenus en détention provisoire qui dépendaient du tribunal fédéral de Manhattan étaient hébergés au Metropolitan Correctional Center (MCC), situé dans la pointe sud de l’île.

Mais le site a fermé en 2021, officiellement de façon temporaire. Il avait fait l’objet de plaintes répétées qui évoquaient des conditions de détention insalubres. Sam Bankman-Fried est accusé d’avoir utilisé des fonds déposés par des clients de la plateforme FTX pour réaliser, à leur insu, des transactions à risques via une autre société qu’il contrôlait également, Alameda Research. Il est également soupçonné d’avoir investi une partie de cet argent dans de l’immobilier aux Bahamas et dédié une autre portion à des donations à des politiciens démocrates, notamment Joe Biden lors de sa campagne présidentielle.

Cinq des huit chefs d’accusation retenus contre lui prévoient, chacun, une peine maximum de 20 ans de prison.

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