Clearwire victime de son succès à Bruxelles
A tel point que le fournisseur américain d’accès internet sans fil à haut débit a décidé de ne plus accepter de nouveaux clients dans certaines zones bruxelloises.
Clearwire annonçait début de l’année dernière son intention de doter l’essentiel de la région bruxelloise d’un accès Internet sans fil via sa propre technologie haut débit baptisée “pre-Wimax”. Entre-temps, Clearwire affirme couvrir 70% de la capitale. Sur le point tarifaire, Clearwire est très proche des autres offres haut débit nationales, ADSL ou câble (à partir de 30 euros par mois). Son différenciateur est de ne pas nécessiter de fil, et donc pas d’abonnement auprès d’un opérateur télécom ou d’un télédistributeur.En mai 2005, Clearwire annonçait dans Data News un objectif de 5.000 clients. L’entreprise refuse de communiquer un chiffre, mais sa porte-parole Diane Vanderstegen nous a bien fait comprendre que l’objectif initial a été largement dépassé : “la demande est énorme.” A un point tel que le fournisseur a décidé depuis quelques semaines de ne plus accepter de nouveaux clients dans certaines zones de la capitale : la plupart des quartiers d’Ixelles, d’Etterbeek et les zones situées en bordure de la petite ceinture, ainsi qu’une petite partie de Schaerbeek. Nous préférons ralentir le rythme des nouveaux abonnements dans certaines zones afin de ne pas mettre en péril la satisfaction des clients existants.” Le réseau risque la saturation. Clearwire est occupée à placer des antennes supplémentaires, mais la démarche est lente. Il faut trouver des immeubles bien situés, obtenir l’assentiment des propriétaires, demander une autorisation à l’IBPT, obtenir un permis de bâtir, etc. “Notre fournisseur technologique NextNet vient toutefois de mettre au point une antenne de seulement 25 cms de long qui ne nécessite pas de permis de bâtir. Cela pourrait accélérer les choses,” espère Diane Vanderstegen.Après Bruxelles, l’ambition de Clearwire est de bâtir un réseau national. D’autres villes sont à l’étude. Par ailleurs, l’entreprise américaine s’est également implantée en Irlande et au Danemark. Et elle vient d’introduire une demande de cotation en bourse, en vue de lever 400 millions de dollars de fonds pour soutenir sa croissance.
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