Le superordinateur le plus rapide de Grande-Bretagne effectuera 200 billiards de calculs à la seconde

National Composites Centre, Bristol. © NCC
Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Le Royaume-Uni souhaite construire un superordinateur équipé de plus de cinq mille super-puces, ce qui le rendra dix fois plus rapide que son prédécesseur.

Les Britanniques investissent près de 260 millions d’euros dans le nouveau superordinateur. Ce monstre de calculateur sera principalement destiné à la recherche avec l’intelligence artificielle, par exemple pour former des robots, traiter des données massives, effectuer de la recherche sur le climat et pour créer de nouveaux médicaments. Isambard-AI, comme l’ordinateur s’appellera, occupera une modeste place dans un parking de la ville de Bristol.

200 pétaflops

Le gouvernement avait annoncé les projets d’Isambard-AI en septembre déjà, sans guère fournir de détails à l’époque. L’University of Bristol publie désormais plus d’informations dans un article de blog. Selon l’université, qui assurera la maintenance du superordinateur, la machine sera équipée de 5.448 super-puces Grace Hopper GH200 de NVIDIA spécialement conçues pour les applications d’IA à grande échelle.

Grâce à tous ces processeurs haut de gamme, Isambard-AI disposera d’une puissance de calcul de plus de 200 pétaflops, ce qui équivaut à 200 billiards (200.000.000.000.000.000) de calculs à la seconde. Cela fera de la machine – et de loin – l’ordinateur le plus puissant du Royaume-Uni, avec une capacité dix fois supérieure à celle de l’ARCHER2 introduit l’année dernière et ses 20 pétaflops. L’ordinateur le plus puissant au monde est actuellement le Frontier aux Etats-Unis, avec des performances maximales de 1.194 pétaflops.

Glouton en énergie

Si la machine sortait aujourd’hui, elle figurerait parmi les cinq ordinateurs les plus rapides au monde. Mais l’université de Bristol s’attend à ce que d’ici l’introduction d’Isambard-AI, d’autres superordinateurs auront entre-temps été déployés, et que la machine britannique fera partie du top douze.

Selon le magazine New Scientist, Isambard-AI aura besoin d’environ 5 mégawatts d’énergie: de quoi alimenter cinq mille foyers en électricité. Pour éviter que le superordinateur ne surchauffe, il devra être refroidi à l’eau. L’université étudie actuellement des moyens d’utiliser l’eau de refroidissement réchauffée pour chauffer d’autres bâtiments et ainsi limiter l’impact climatique de l’ordinateur.  

On ne sait pas encore clairement quand Isambard-AI sera prêt, mais on l’attend pour le milieu de 2024. Cependant, les scientifiques n’auront pas à attendre aussi longtemps, puisqu’ils pourront déjà effectuer des recherches avant que l’ordinateur ne soit complètement terminé.

En collaboration avec Kijk Magazine, sources:  University of Bristol,  New Scientist

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire