Le fondeur de puces TSMC demande à ASML de reporter ses livraisons
Le fabricant taïwanais de puces TSMC a demandé à ses principaux fournisseurs, dont le néerlandais ASML, de reporter la livraison d’équipements de production de puces de haute qualité. Voilà ce que rapporte l’agence de presse Reuters. Cette demande de TSMC reflète la prudence croissante de l’entreprise quant aux perspectives de demande de puces.
Comme les consommateurs dépensent moins en électronique en raison de l’inflation, la demande de puces se réduit. En conséquence, TSMC a vu son chiffre d’affaires baisser de dix pour cent au deuxième trimestre. En outre, l’entreprise connaît également du retard dans sa grande usine de puces située en Arizona. TSMC a été contrainte de retarder d’un an la production dans cette usine américaine, jusqu’en 2025, car elle éprouvait des difficultés à recruter de la main d’œuvre et faisait face à la résistance des syndicats dans ses efforts pour faire venir des travailleurs de Taïwan.
‘Problème de gestion’
Selon des sources anonymes de l’agence de presse Reuters, des fournisseurs comme ASML s’attendent cependant à ce que le retard soit de courte durée. Dans une interview, le directeur d’ASML, Peter Wennink, a récemment déclaré que certaines commandes pour ses machines avaient été postposées, sans citer de clients. Selon lui, il s’agirait d’un ‘problème de gestion’ à court terme.
Selon l’une des sources, des informations selon lesquelles la Chine aurait interdit aux employés gouvernementaux d’utiliser l’iPhone au travail, provoquent également de l’inquiétude chez TSMC. Apple est en effet un client important de l’entreprise. TSMC serait aussi préoccupée par le lancement récent d’un nouveau smartphone de la firme chinoise Huawei, qui contient une puce sophistiquée du fondeur de puces chinois SMIC. TSMC fabriquait précédemment des puces pour Huawei, mais a arrêté, après que les Américains ont imposé des sanctions à l’entreprise chinoise. SMIC figure également sur la liste noire américaine.