Intel lance sur le marché son premier processeur quantique
La puce Tunnel Falls comprend 12 qubits et devrait surtout être utilisée dans les laboratoires de recherche.
Intel a annoncé le processeur Tullen Falls, sa première puce quantique pour le marché de la recherche. Le processeur se compose de 12 qubits, les éléments de traitement des données qui sont nécessaires pour l’informatique quantique. L’entreprise fabriquait jusqu’à présent principalement des processeurs traditionnels, mais elle semble à présent avec cette première puce franchir le pas vers un nouveau marché, où la technologie de base est encore en train d’être peaufinée.
Puces physiques
L’informatique quantique, une autre forme fondamentale du traitement des données que celle des ordinateurs classiques, est en pleine évolution depuis des années, alors qu’IBM et Google notamment ont déjà introduit des appareils quantiques. La plupart de ces appareils sont disponibles via des services dans le nuage, afin que les laboratoires de recherche puissent améliorer leur expertise et préparer le software nécessaire pour développer des applications pour ce type d’ordinateur.
Intel est cependant avant tout un fabricant de hardware et semble donc aussi tenter d’attirer davantage de chercheurs vers l’aspect matériel. Voilà pourquoi l’entreprise expédie quelques exemplaires de sa nouvelle puce à des laboratoires de recherche aux Etats-Unis. Dans un stade ultérieur, ce type de processeur d’Intel sera aussi disponible via le nuage pour davantage de chercheurs, mais l’entreprise n’en est pas encore à ce stade, comme elle le signale lors du lancement.
Balbutiements
Ces derniers temps, l’informatique quantique retient davantage l’attention, parce que la technologie est en théorie capable de mieux traiter des problèmes spécifiques que l’ordinateur conventionnel. La technologie en est cependant encore à ses premiers balbutiements. Faire tourner ce genre d’appareil et, surtout, interconnecter suffisamment de qubits pour effectuer les calculs, cela exige du matériel très spécialisé, et la plupart des ordinateurs quantiques fonctionnent actuellement à des températures oscillant juste au-dessus du ‘zéro absolu’ (-273° Celsius, soit la température la plus basse possible).
Une grande partie de la recherche porte donc à présent essentiellement encore sur la façon de rendre les appareils ‘plus pratiques’ et de trouver une méthode de base pour les fabriquer. Intel utilise ici par exemple des électrons pour le stockage des données, de la même manière que ses puces ‘ordinaires’ fonctionnent. D’autres entreprises expérimentent des matériaux supraconducteurs ou le stockage des données dans des atomes chargés, neutres, voire dans des photons. On est donc encore loin d’une méthode standard.
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