Le spectacle de U2 tourne sur WEKA

© @JohnnyKats/Las Vegas Review-Journal/Getty Images

Entre septembre 2023 et mars 2024, U2 a présenté pas moins de 40 concerts dans la Sphere de Las Vegas. Ce spectacle audiovisuel proposé dans la salle de concert sphérique s’appuyait sur le logiciel de gestion de données de WEKA – alors que le design était belge.

La Sphere est la toute nouvelle salle de spectacle du Venetian, le célèbre casino-hôtel de Las Vegas. Quoique le terme de ‘salle de spectacle’ soit sans doute un peu restrictif. En effet, le bâtiment est conçu comme une gigantesque sphère – d’où son nom – dont l’extérieur est constitué d’une énorme écran LED. À l’intérieur, l’innovation la plus spectaculaire est un écran LED de 15.000 m2 offrant une résolution de 16K. Le son est diffusé par 167.000 haut-parleurs commandés séparément, ce qui doit permettre à chaque spectateur – la salle peut accueillir 18.600 personnes – de vivre un show unique et d’offrir un son optimal n’importe où dans la sphère. Celui qui s’est déjà rendu à Forest National ou au Sportpaleis d’Anvers sait que tel n’est pas toujours le cas dans une salle de concert classique.

Informaticiens sur scène

Pourtant, c’est surtout la combinaison de la musique et de l’image qui rend les concerts de U2 à ce point impressionnants. Pour le design de l’ensemble, il a été fait appel à l’équipe de Stefaan Desmedt de Ruddervoorde en Flandre occidentale. Celui-ci collabore depuis 1992 déjà avec le groupe de rock et s’est imposé comme l’un des régisseurs vidéo attitrés des shows en direct de U2. Lorsque Data News a visité WEKA à Campbell dans la Silicon Valley à l’occasion du récent IT Press Tour, l’entreprise a présenté non sans fierté une interview par vidéo de Desmedt. « Qui aurait imaginé qu’un groupe de rock emmène dans ses bagages des informaticiens », plaisante-t-il.

Pourtant, U2 en a rapidement ressenti la nécessité, certainement pour se produire dans la Sphere. « A l’époque, l’infrastructure IT nécessaire pour réaliser ce que nous voulions dans la Sphere n’existait pas », se souvient Stefaan Desmedt. « Nous nous sommes demandé comment nous pourrions présenter le contenu, comment acheminer le flux de signaux dans le bâtiment et surtout, comment visualiser le rendu des images. » Finalement, WEKA a imaginé une solution articulée autour de matériel Hitachi Vantara, soit l’équivalent de 1,2 Po d’images pour le show de U2. Durant le spectacle proprement dit, les images sont diffusées à un débit vidéo de 412 Go par seconde, avec une latence de moins de 5 millisecondes.

Des performances sans contrainte de coût

Une solution capable de supporter de tels volumes ouvre évidemment d’intéressantes perspectives dans d’autres domaines. Et notamment dans le contexte de l’IA. « Un pipeline IA n’a aucune utilité en soi », explique Colin Gallagher, VP Product Manager chez WEKA. « Il s’agit en effet de traiter de très gros volumes de tâches, toutes au même moment. » C’est le défi que relève WEKA avec sa solution de gestion de données : faire tourner simultanément des charges de travail élevées, sans tuning préalable. « Il s’agit de stocker littéralement des milliards de petits fichiers. »

Dans ce contexte, WEKA se distingue par sa vitesse de traitement. En effet, l’entreprise garantit des performances deux fois supérieures à celles d’un NAS all-Flash de fournisseurs tels que Pure Storage ou VAST Data. « Et nous le faisons à la moitié du prix de celui proposé par le cloud. » WEKA touche en l’occurrence un point sensible. « Dans le cloud, les entreprises sont aujourd’hui davantage inquiètes du prix que des performances », fait-on remarquer.

Collaboration avec Nvidia

Pour s’imposer davantage sur le marché de l’IA, WEKA a dévoilé fin mars le WEKApod for Nvidia DGX SuperPOD. Il s’agit d’un ‘appliance’ de stockage pour la WEKA Data Platform et commercialisée par les revendeurs de Nvidia. La version de base est proposée avec 8 nœuds, soit 1 Po pour 765 Go par seconde et 18,3 millions d’IOPS.

WEKA affirme proposer ainsi l’infrastructure IA la moins énergivore du marché. « Pour atteindre le même niveau de ‘read’, il faudrait deux baies complètes, soit 80 unités, alors que le WEKApod se contente d’un quart d’une baie. Et pour obtenir le même ‘write’ de 1 To/s, une dizaine de baies seraient nécessaires, alors que WEKA se contente d’une seule baie. Soit au final, 12 fois moins de consommation d’énergie. »

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