Pas moins de 195 entreprises technologiques belges veulent se lancer dans des activités de défense

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Redacteur chez Data News.

Près de la moitié des entreprises technologiques belges non encore actives dans le secteur de la défense souhaitent s’y lancer. Cela représente au moins 195 entreprises, selon une nouvelle étude réalisée par la fédération technologique Agoria et la Belgian Security & Defense Industry (Agoria-BSDI).

Quelle est l’importance de l’intérêt des entreprises technologiques pour la défense? A quels besoins des forces armées belges et européennes nos entreprises pourraient-elles répondre? Et où se situent les goulots d’étranglement? Pour le savoir, Agoria-BSDI a interrogé plusieurs centaines d’entreprises durant ce printemps. Des 414 réponses recueillies, il ressort que 47,1 pour cent des entreprises interrogées ne sont pas encore actives dans le secteur de la défense, mais souhaitent le devenir. 

‘Encore pas mal d’obstacles’ 

‘Le potentiel est énorme’, déclare Bart Steukers, CEO d’Agoria. ‘Grâce à notre technologie belge de pointe, nous pouvons également occuper une place en vue dans les chaînes internationales et co-renforcer ainsi l’autonomie stratégique non seulement de la Belgique, mais aussi de l’Europe et de l’ensemble de l’OTAN.’ Parallèlement, Steukers constate encore pas mal d’obstacles, tels que le manque de concertation, l’accès au financement et la complexité des réglementations en matière d’exportation.

Parmi les entreprises intéressées par les activités de défense, 75,4 pour cent possèdent des succursales en Flandre, plus de 28 pour cent en Wallonie et 10,8 pour cent à Bruxelles. ‘Nous constatons que tant en Flandre, où l’industrie de la défense est en moyenne composée de petites entreprises, qu’en Wallonie, cœur historique du secteur, l’intérêt pour une activité dans le domaine de la défense est très important’, ajoute Steukers. 

Et cela ne s’arrête pas à des paroles: un tiers des entreprises ayant indiqué ne pas y être encore actives prévoient de générer plus de dix pour cent de leur chiffre d’affaires dans des activités de défense d’ici cinq ans. Un peu moins de dix pour cent s’attendent même à pouvoir réaliser plus de vingt pour cent de leur chiffre d’affaires grâce à ces activités d’ici là. 

Pas de surprise

Près des trois quarts des entreprises souhaitent se concentrer sur la production de systèmes, de composants et de logiciels. 43 pour cent veulent se consacrer à la recherche et au développement de nouvelles technologies. ‘Ce n’est pas surprenant dans la mesure où ces activités sont très similaires aux activités et aux points forts actuels du secteur technologique belge’, selon Agoria. 

L’accès à des informations confidentielles dans le cadre d’appels d’offres pour des systèmes d’armement ou des technologies de communication, par exemple, nécessite diverses habilitations de sécurité. Seule une très faible minorité de répondants intéressés par les activités de défense disposent déjà de ces habilitations de sécurité belges ou internationales. Agoria-BSDI organisera par conséquent plusieurs séances d’information à ce sujet dans les prochains mois. 

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