La transformation numérique de la police tourne carré

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Pieterjan Van Leemputten

Selon un rapport d’audit de Deloitte que le journal De Tijd a pu consulter, la numérisation de la police connaît des problèmes. Il n’y a aucune logique au niveau des priorités, et la communication laisse à désirer.

La police est actuellement occupée à une grande réforme numérique, afin de moderniser le service et d’en arriver ainsi à mieux combattre la criminalité en cette ère digitale. Cela va de pair avec d’importants investissements.

Cette réforme comprend aussi i-Police, un projet de 300 millions d’euros destiné à remplacer quatre-vingts applications par une seule et même banque de données intelligente proposant des informations en temps réel et des liens vers d’autres dossiers, images de caméras, photos, empreintes digitales et divers renseignements en vue d’opérer de manière à la fois plus rapide et plus efficiente. Mais le rapport d’audit révèle que l’ensemble du processus ne se passe pas aussi bien que prévu.

De Tijd, qui a pu consulter le rapport, énumère plusieurs difficultés. C’est ainsi que le service DRI ne parvient pas à harmoniser la gestion des renseignements, les processus d’information et les projets ICT. De plus, son rôle n’est pas bien défini. Parallèlement, on ignore quels projets sont prioritaires. De plus, selon le rapport, il y aurait un manque de vision à propos du processus de transformation numérique.

Dans le même temps, on se focaliserait trop sur la création de plates-formes IT et trop peu sur la gestion des changements et sur la communication concernant la transformation à venir et sur la façon dont elle est adaptée aux processus opérationnels. Les personnes impliquées sont trop peu informées sur les projets et sur leur stade d’avancement.

Selon le journal d’affaires, le rapport dénonce aussi le fait qu’on n’accorde pas assez d’attention non plus à la sécurisation des informations. Il est question d’une part des agents qui abusent régulièrement des banques de données de la police, mais d’autre part aussi du piètre ajout d’informations et du manque de contrôle interne sur ce point.

Dans une réaction écrite à De Tijd, la ministre de l’intérieur, Annelies Verlinden, déclare qu’il faut agir plus rapidement et avec plus de détermination. Elle prétend que sur la base de l’audit, un plan d’action doit être élaboré avec des priorités et un planning clairs, mais aussi que la transformation numérique de la police prendra plus de temps que la durée de présente législature.

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