
La Région bruxelloise confrontée au départ d’un nombre record d’entreprises des TIC
Le nombre d’entreprises du secteur des TIC (technologies de l’information et de la communication) qui quittent Bruxelles atteint un niveau record, s’inquiète la fédération technologique Agoria mercredi. Ces départs sont pour l’instant compensés par la création de nouvelles sociétés mais l’organisation appelle le prochain gouvernement bruxellois à séduire les entreprises avec un meilleur climat des affaires.
En se basant sur les chiffres de l’ONSS et les données de TVA de l’office de statistique Statbel, Agoria a calculé la différence entre le nombre d’entreprises digitales qui quittent Bruxelles pour la Flandre ou la Wallonie au cours d’une année, et celles qui font le mouvement inverse.
Selon l’analyse d’Agoria, le solde net pour 2023 débouche sur le départ de Bruxelles de 166 entreprises TIC vers les autres régions. Il s’agit d’un record, près de quatre fois plus qu’il y a dix ans (45 en 2013). Cette progression est plus forte dans les TIC que dans les autres secteurs économiques.
La capitale accueille néanmoins de nouvelles entreprises des TIC chaque année. Malgré les départs, leur nombre a d’ailleurs augmenté de plus de 25% en dix ans, passant de 1.063 en 2013 à 1.356 en 2023.
De nombreuses entreprises du numérique sont en fait créées à Bruxelles mais quittent la région dès qu’elles commencent vraiment à se développer. “Bruxelles est la maternité des entreprises technologiques, mais nous voyons trop d’adolescents prometteurs partir”, illustre le directeur d’Agoria Brussels Brieuc Janssens. Il évoque une “tendance inquiétante qui doit être stoppée de toute urgence”.
Il appelle donc le prochain gouvernement bruxellois à corriger les problèmes de fiscalité, de mobilité ou de recrutement auxquels sont confrontées les entreprises technologiques. “Nous devons séduire les entreprises existantes, aider les startups et les petites entreprises à se développer et améliorer le climat”, ajoute-t-il. “Cela passe par une simplification administrative et une fiscalité équitable, harmonisée à l’échelle de la région et beaucoup moins lourde pour les entreprises.