Astrid ne fait pas bon ménage avec les économies

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Le réseau Astrid compte encore et toujours 75 zones non couvertes.

Le réseau Astrid, conçu pour la police et les services de secours, compte encore et toujours 75 zones non couvertes. A l’intérieur des commissariats de police et des casernes de pompiers, il y a également un problème de couverture.

Le conseil d’administration a déjà lancé une mise en garde dans son rapport annuel, selon laquelle ‘les conséquences des économies drastiques peuvent être dramatiques et que les utilisateurs courent des risques importants’, peut-on lire aujourd’hui dans le journal De Tijd. Marc De Buyser, CEO d’Astrid, confirme qu’il existe un besoin d’un centre de données centralisé, de davantage d’appareils en stock, de meilleurs temps de réaction et, surtout, d’un remplacement urgent du réseau radio afin de mieux supporter les données mobiles. Au début de l’année dernière, un audit avait été effectué, mais à cette époque, le gouvernement est tombé. Manifestement, ce n’est pas une priorité pour la ministre démissionnaire de l’Intérieur, Annemie Turtelboom. Pourtant, il est apparu récemment encore (en mai) qu’il y avait de sérieux problèmes de couverture lors de l’incendie de la lande dans la région de Kalmthout.

“Nous préparons pour l’instant un plan stratégique pour les dix prochaines années”, explique Marc De Buyser. “Il sera présenté fin septembre au conseil d’administration.” Il espère qu’il sera approuvé avant la fin de l’année encore par le gouvernement. Il est question d’importants investissements, car un nouveau réseau radio s’avère indispensable. Rien que la maintenance des 500 pylônes existants revient à quelque 14 millions d’euros par an.

Le nouveau réseau doit améliorer la capacité et les temps de réponse et surtout accroître la largeur de bande pour les données mobiles. Le réseau actuel accepte 4 kbit/s seulement, ce qui suffit pour les SMS, mais clairement pas pour les photos, vidéos ou fichiers plus importants.

Par ailleurs, Astrid expérimente actuellement aussi des services de géo-localisation permettant de situer les agents de police et les pompiers. Le coup d’envoi avait été donné en juin de l’année dernière, mais le déploiement n’a lieu que maintenant.

Le réseau Astrid comprend 62.500 appareils pour 75.000 utilisateurs, surtout la police (28.800) et les pompiers (25.600). Plusieurs entreprises de services aux collectivités, telles Eandis et Fluxys, en utilisent aussi.

Le mois prochain, le gouvernement devrait également prendre une décision à propos de la reprise de la participation de 39 pour cent du Holding Communal dans Astrid, selon De Tijd. Le Holding Communal est en effet aux prises avec de sérieux problèmes financiers après les péripéties chez Dexia.

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