ARM vise le marché du contrôle

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

ARM cherche à croître sur le marché des composants de contrôle.

ARM ne se repose pas sur ses lauriers dans le domaine des smartphones et cherche à croître sur le marché des composants de contrôle. Aujourd’hui, les processeurs sur base des concepts ARM dominent largement le monde des smartphones et autres tablettes. L’entreprise d’origine britannique propose depuis belle lurette ses modèles de processeurs particulièrement économes en énergie, auxquels les entreprises peuvent encore ajouter leurs propres développements (comme Apple le fait en matière de gestion des batteries). Ensuite, les processeurs eux-mêmes sont fabriqués par des tiers, de telle sorte qu’ARM ne doit même pas investir dans des unités de production de puces coûteuses. Un modèle commercial qui bénéficie à toutes les parties donc.

Entre-temps, Intel a accru ses efforts en vue de percer sur le marché des processeurs économes en énergie avec de nouvelles générations de sa gamme de processeurs Atom. Comme ceux-ci supportent le jeu d’instructions Intel normal, cela pourrait générer une importante croissance dans un monde où davantage de smartphones et de tablettes tournent sous Windows, et ce au détriment d’ARM.

C’est pourquoi ARM semble à présent viser à fond le marché des composants de contrôle dans tous les appareils possibles, peut-on lire dans le Wall Street Journal.

Ces ‘microcontrollers’ (généralement des processeurs intégrant des possibilités I/O) se trouvent aujourd’hui dans quasiment tous les appareils et (sous)systèmes imaginables. Cela va des plus grandes machines industrielles jusqu’aux plus petits systèmes de monitoring en passant par les téléviseurs, sous-systèmes automobiles (freins, systèmes d’injection…), appareils médicaux, etc. Il s’agit là d’un marché avec des volumes de production nettement plus importants que celui des smartphones et tablettes, mais aussi un marché particulièrement compétitif, où le prix (minimum) unitaire joue un rôle extrêmement grand.

ARM a accompli ses premiers pas sur le marché des microcontrôleurs il y a 10 ans environ, mais avec un succès limité en raison du prix assez élevé de ses processeurs. Aujourd’hui, l’entreprise estime que non seulement son prix unitaire a été suffisamment réduit (grâce à une diminution de ses coûts de production), mais aussi que l’utilisation des processeurs 32 bits offre pas mal d’avantages par rapport à ceux des microcontrôleurs actuels qui datent encore souvent de l’ère 8 bits.

C’est ainsi qu’ARM donne elle-même l’exemple voulant que l’utilisation de son processeur permet un contrôle plus flexible et mieux adapté aux moteurs par exemple, avec à la clé des économies importantes au niveau de la consommation.

Par ailleurs, ARM doit affronter des valeurs confirmées sur le marché des microcontrôleurs, notamment au Japon et en Allemagne (entre autres Infineon).

Ces entreprises entretiennent souvent des liens très étroits et de longue durée avec leurs clients, lesquels à leur tour ont créé des bibliothèques particulièrement vastes de logiciels de contrôle validés. Et le software fiable joue, comme on le sait, un rôle vraiment essentiel dans le secteur.

ARM affirme qu’elle possédait en 2011 quelque 15 pour cent de part de marché dans le monde des microcontrôleurs, suite à une récente croissance annuelle de cette part de quelque 5 pour cent. En volumes, ARM se targue d’une croissance annuelle de 100 pour cent avec un milliard d’unités fournies l’année dernière.

Malgré la crise économique, le marché des microcontrôleurs a crû ces trois dernières années de 36 pour cent, selon Gartner, et ce dernier s’attend à une croissance de 27 pour cent durant les quatre prochaines années. Ce sont tout particulièrement les composants permettant un fonctionnement économe en courant des systèmes qui ont la cote.

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