Alternatives

C’est drôle. En 2000, je participais à une conférence de presse de la sprl Beta, l’initiative du professeur Carlos De Backer en vue de recycler des demandeurs d’emploi en informaticiens grâce à des cours de longue durée.

Ce jour-là, le thème central était le manque énorme d’informaticiens sur le marché du travail et comment des initiatives de reconversion de non-informaticiens pouvait partiellement remédier à cette carence. La semaine dernière, trois ans plus tard donc, Carlos De Backer ameutait de nouveau la presse pour un tout autre sujet cette fois. Aujourd’hui, en effet, le défi consiste à développer des initiatives afin d’augmenter les chances de réussite d’informaticiens sans emploi sur un marché du travail au plus bas. Et ces initiatives se manifestent petit à petit. La semaine prochaine, nous nous consacrerons davantage à notre section Careers. Aujourd’hui, le VDAB compte 2.500 demandeurs d’emploi en Flandre qui ont indiqué l’ICT comme premier choix professionnel dans leur recherche d’un nouveau travail. Mille deux cents d’entre eux ont reçu une formation supérieure, et la plupart possèdent de l’expérience dans le secteur. Mais cette expérience ne constitue pas forcément un atout. Un informaticien au chômage de 35 ans, qui suit actuellement une formation continue, me disait qu’il avait fait un peu de tout ces quatre dernières années: administration réseau, installation de PC, diverses tâches à responsabilité. Du tout venant donc, mais sans avoir le temps de se recycler. Conséquence: sa connaissance de la programmation s’est tellement diluée au fil des années qu’il ne réussit plus nulle part aujourd’hui à trouver un job de programmeur – celui qu’il préfère avant tout. Voilà pourquoi il ne considère pas son récent licenciement comme une malédiction. Car aujourd’hui, il a enfin l’opportunité de s’initier aux toutes nouvelles technologies. Et il espère ainsi trouver demain un travail qui convient mieux à son profil. Et ne sommes-nous pas un peu tous dans ce cas? Nous sommes tellement absorbés par les tâches journalières que nous ne trouvons plus le temps de réfléchir au fait de savoir si c’est bien cela que nous voulons, au risque de laisser s’échapper des opportunités.

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