1 CIO belge sur 2 ne signale pas une fuite de données au CEO

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

48 pour cent des CIO belges déclarent ne pas faire rapport d’une importante fuite de données à leur direction. C’est sensiblement plus qu’aux Pays-Bas (31%) et que la moyenne EMEA (25%), comme il ressort d’une étude effectuée par VansonBourne à la demande de VMware.

Un quart (24 pour cent) environ des décideurs IT et également 24 pour cent des employés des entreprises en Belgique trouvent que le CEO doit être tenu pour responsable des éventuels dommages et autres conséquences d’importantes fuites de données ou de cyber-attaques. Il n’empêche que quasiment la moitié (48 pour cent) des CIO belges répond ne pas signaler toutes les sérieuses cyber-attaques au senior management. Voilà ce que met en évidence une enquête réalisée par Vanson Bourne à la demande de VMware. En tout, 1.700 décideurs IT et 3.500 collaborateurs d’entreprises comptant plus de 1.000 travailleurs ont été interrogés, dont 100 CIO et 200 employés dans notre pays.

7 entreprises belges sur 10 s’attendent à une cyber-attaque

Pas moins de 69 pour cent des décideurs IT belges s’attendent en outre à ce que leur entreprise soit d’ici trois mois la cible d’une cyber-attaque. Ici encore, notre pays obtient un score sensiblement supérieur à la moyenne EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) qui est de 37 pour cent. Quand on leur demande quel est le point le plus faible dans la cyber-sécurité de leur organisation, 46 pour cent des décideurs IT belges répondent “les employés nonchalants ou non formés en matière de cyber-attaques”. 47 pour cent des décideurs IT belges évoquent des “attaques qui évoluent plus rapidement que leur sécurité”.

Du côté des travailleurs, l’on ne s’occupe pas toujours très soigneusement de la sécurité de l’entreprise. Un quart des employés belges interrogés se dit prêt à courir le risque de ne pas respecter les mesures de sécurité de leur entreprise, afin de pouvoir exécuter ainsi leur travail de manière plus efficiente. Ce résultat est également supérieur à la moyenne européenne qui est de 17 pour cent.

La cyber-sécurité n’est pas une priorité

Ce manque d’ouverture révèle que ceux qui sont tenus pour responsables des prestations de l’organisation, n’ont pas une image globale des risques que font courir les cyber-attaques. La situation est encore renforcée par les résultats d’une enquête effectuée précédemment cette année par l’Economist Intelligence Unit, également à la demande de VMware. Cette enquête avait montré que seuls 8 pour cent des directeurs de grandes entreprises dans la zone EMEA envisagent la cyber-sécurité comme une priorité. Cette disparité avec la quantité croissante et l’intensité des cyber-attaques fait que les entreprises belges courent des risques substantiels de fuites de données, de pertes de propriété intellectuelle et de dégradation de leur réputation qui en résulte.

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