Avec le Versa 2, Fitbit vient de sortir un successeur à son traceur de fitness très populaire de 2018. Extérieurement, le nouveau modèle ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur, mais sous le capot moteur, les choses ont bien changé. Data News a pu emporter le gadget lors de ses… sorties d’entraînement.
Il faut vraiment bien regarder pour découvrir les différences extérieures entre les Versa 1 et 2. L’adaptation la plus évidente, c’est que le nouveau modèle ne dispose plus que d’un seul bouton au lieu de trois. Une sacrée amélioration, si vous voulez notre avis, car sur le Versa précédent, il nous arrivait encore régulièrement, même après des mois d’utilisation, de presser le mauvais bouton. Les fonctions qui se dissimulaient derrière les boutons supprimés, se commandent désormais au moyen de balayages de l’écran tactile, ce qui rend l’appareil nettement plus intuitif.
L’écran proprement dit a aussi été actualisé. Il a pris deux millimètres en diagonale (1,4 pouces à présent) et est désormais de type AMOLED, sensiblement plus riche au niveau des couleurs et du contraste que l’écran LCD du premier Versa. L’écran résiste également mieux aux impuretés et aux chutes grâce à la présence du Gorilla Glass 3, un peu plus robuste que le verre de l’ancienne génération.
Meilleurs processeur et batterie
En comparaison avec le Versa original, le nouveau modèle s’avère quelque peu plus rapide grâce à un processeur plus puissant. Malheureusement, cela ne suffit pas à gommer toutes les imperfections d’antan. La synchronisation des données enregistrées avec l’appli Fitbit pour iOS et Android, qui insère les données dans des graphiques plus nets et plus détaillés, s’effectue ainsi encore et toujours nettement plus lentement que sur les autres traceurs de fitness et montres connectées. Il en va de même pour l’ajout d’applis ou l’installation d’un autre cadran: on se croirait vraiment remonter cinq ans en arrière!
L’autonomie de la batterie est, elle, passée de ‘facilement quatre’ à ‘plus de cinq jours’. Pas mal, mais pas de quoi révolutionner le monde non plus: la Huawei Watch GT2 que nous avions testée, tient, elle, le coup deux semaines durant à partir d’une recharge complète. Tant qu’à parler autonomie, le Versa 2 dispose d’un mode Always-On, grâce auquel l’écran affiche les données de base à tout moment. Dans ce mode, la batterie se décharge toutefois en l’espace de deux jours.
En outre, le Versa 2, tout comme son prédécesseur du reste, est équipé du mode de paiement numérique Fitbit Pay et d’une fonction GPS via le smartphone. Il est aussi étanche jusqu’à une profondeur de cinquante mètres.
Réveil en douceur
Au niveau de la fonctionnalité, on n’enregistre que peu de changements, sauf sur le plan de l’enregistrement du sommeil. Tout comme avant, l’accent est mis sur les fonctions de fitness. Le gadget comptabilise notamment vos pas, enregistre votre rythme cardiaque et offre divers programmes d’entraînement: course à pied, sorties à vélo, nage et autres activités.
Sur le plan des fonctions de sommeil, on salue diverses améliorations. C’est ainsi que Fitbit introduit Smart Wake, une fonction qui réveille l’utilisateur au moment optimal du cycle de sommeil, plus précisément dans la phase de sommeil paradoxal ou REM. En outre, le Versa 2, tout comme quelques traceurs de fitness concurrents d’ailleurs, attribue un score à la nuit de repos de l’utilisateur. Il s’agit là d’un calcul basé sur le rythme cardiaque, sur les moments agités en cours de nuit, ainsi que sur les diverses phases de sommeil.
Autre nouveauté: l’Estimated Oxygen Variation Graph, un graphique proposant une évaluation des variations de la teneur en oxygène du sang. Les fluctuations de cette teneur en oxygène sont probablement une indication des changements dans la respiration pendant le sommeil.
Pas facile de lui parler
Fitbit se fait fort que son nouveau Versa 2 incorpore un microphone et supporte Alexa, l’assistant vocal du géant de l’e-commerce Amazon. Il ne faut cependant pas se réjouir trop vite car si Alexa parle le français, il s’avère – dans nos contrées – assez difficile à activer sur le traceur.
Nous avons observé aussi qu’Alexa ne pouvait régulièrement pas établir de connexion avec internet. Au niveau logiciel, il y a donc encore pas mal de pain sur le planche. Une pensée aussi pour nos compatriotes flamands: le Versa 2 me ne maîtrise pas le néerlandais, contrairement à l’appli Fitbit…
Conclusion
Une solide mise à niveau du premier modèle Versa, mais nous nous attendions quand même à mieux de la part de Fitbit. La finition aurait pu être plus robuste (selon les personnes à qui nous avons posé la question) et sur le plan logiciel, il y a encore des améliorations à apporter: durant le test, la synchronisation fut loin d’être parfaite, et il fallait tout simplement trop longtemps pour installer une appli ou un nouveau cadran. Les fonctions de fitness sont par contre excellentes, et l’autonomie n’est pas mal du tout. Mais on observe progressivement que Fitbit éprouve toujours plus de difficultés à tenir la dragée haute aux acteurs en vue sur ce marché, à savoir Apple, Google, l’offensive Tizen de Samsung et le LiteOS d’Huawei. C’est par conséquent peut-être une bénédiction pour Fitbit, qui fut autrefois un véritable pionnier dans ce domaine, à avoir fait l’objet en octobre d’une offre de rachat de la part d’Alphabet, la société-mère de Google et ce, pour une raison toute simple: ‘if you can’t beat them, join them’ (si vous ne pouvez les battre, joignez-vous à eux).
Le Fitbit Versa 2 se décline en noir, rose ou gris. Son prix conseillé est de 200 euros. Le Versa 2 Special Edition à boîtier en aluminium en rose ou gris vaut, lui, 229,95 euros. Dovers bracelets sont disponibles à partir de 29,95 euros.
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