Amazon Kindle Touch : le test
Un peu plus de quatre ans après ses débuts, l’Amazon Kindle est un phénomène : en 2010, 59% des e-readers vendus étaient des Kindle, et Amazon a annoncé en décembre dernier qu’ils en vendaient “bien plus” d’un million par semaine.
Un peu plus de quatre ans après ses débuts, l’Amazon Kindle est un phénomène : en 2010, 59% des e-readers vendus étaient des Kindle, et Amazon a annoncé en décembre dernier qu’ils en vendaient “bien plus” d’un million par semaine.
Nous en sommes actuellement à la quatrième génération, et alors qu’Amazon tente de grappiller des parts de marché à l’iPad avec sa tablette couleur low-cost Kindle Fire, nous allons nous intéresser à sa dernière liseuse à encre électronique, le Kindle Touch.
Sorti aux États-Unis le 21 septembre dernier en versions Wi-Fi et WI-Fi + 3G, le Kindle allie, pour la première fois, encre électronique de type E-ink Pearl à un écran tactile de 6 pouces. Ses dimensions sont modestes (172 mm x 120 mm x 10,1 mm pour 213 grammes) et son design très passe-partout, ce qui permet de se concentrer uniquement sur le contenu.
Quand on n’a jamais tenu en main un appareil à encre électronique, cela peut étonner: le texte est visible sous n’importe quel angle, en pleine lumière. On se surprendrait à penser qu’il s’agit d’une page collée sur l’écran. La qualité de l’encre électronique est très élevée, et permet d’obtenir une sensation de lecture proche d’un véritable livre. De plus, les pages sont maintenant mises en cache par groupes de six, ce qui permet d’augmenter la vitesse de changement de page, un défaut gênant des anciennes générations de Kindle. Cependant, comme pour un vrai livre, le Touch n’est pas éclairé. Il faudra donc un apport lumineux extérieur pour lire dans l’obscurité.
Les avantages du Kindle Touch sont nombreux : stockage important (3 Go disponibles, soit environ 3 000 livres ainsi qu’un cloud illimité pour le contenu Amazon), gestion de nombreux formats (notamment Word, PDF, JPEG et même MP3), longue durée de vie de la batterie (entre 6 semaines et 2 mois annoncés, les tests semblent le confirmer). Et, bien entendu, il y a l’énorme catalogue Amazon mis à disposition.
À ce propos, Amazon a tenté de simplifier un maximum l’utilisation du Kindle, qui ne nécessite (presque, on y reviendra) pas d’ordinateur. On peut commander ses ouvrages directement du Kindle via une connexion Wi-Fi ou 3G (la connexion 3G est prise en charge par Amazon, mais n’est exploitable que pour le transfert des livres). Et, quelques secondes après, la lecture peut commencer. On peut transférer ses propres fichiers via un utilitaire fourni par Amazon (le Touch comprend un port micro USB 2.0), ou les envoyer à une adresse e-mail personnelle.
La lecture elle-même est grandement facilitée par rapport au livre classique : on peut choisir entre huit tailles et trois types de police ainsi que trois tailles d’interligne et une fonction text-to-speech. Chaque mot peut être recherché ou traduit via des dictionnaires inclus ou optionnels, et il est possible de surligner des passages et prendre des notes, voire partager ses citations préférées sur Facebook et Twitter. Enfin, un service appelé “Whispersync” permet de synchroniser les notes et signets entre différents appareils et applications Kindle. On peut ainsi commencer une lecture sur PC, continuer sur iPad et terminer sur Touch, sans devoir retrouver la page.
Tout cela semble formidable, mais qu’en est-il des défauts du Touch? Il doit bien y en avoir, non? Certes. On a déjà parlé du design tristounet de la liseuse. On pourra dire, sans doute à juste titre, qu’il ne fallait pas distraire outre mesure le lecteur, mais ce n’est pas un iPad ni une tablette Android haut de gamme, cela reste assez tristounet. Il tient très bien en main, mais on imagine qu’un utilisateur un peu tête en l’air pourrait facilement l’oublier en chemin (Du vécu? Peut-être…).
Ceci dit, Amazon suit l’exemple d’Apple en ce qui concerne les accessoires. On évoquait plus haut l’utilisation possible du Touch sans ordinateur. Ce qui est vrai, mais uniquement si on achète l’adaptateur secteur/USB (10$), sinon on recharge via USB. Bien entendu, ce problème ne concernera pas beaucoup d’entre nous, surtout compte tenu de la longue durée de vie de la batterie, mais Amazon risque de se priver d’un public qui aime lire mais qui est mal équipé technologiquement. De même, le produit est fourni sans housse de protection, il faudra s’en équiper, si possible avec une lampe. Devinez quoi : Amazon en fabrique une, qui plus est la seule qui fonctionne sans pile, mais à l’aide d’une connexion avec le dos du Touch. On rajoutera donc 60$ à un prix de base qui est déjà relativement élevé : 139$ pour la version Wi-Fi, 169$ avec 3G.
Le prix des livres, quant à eux, est très variable : on trouvera nombre d’ouvrages libres de droits et “vendus” gratuitement, mais les derniers best-sellers ne partiront pas à moins de 15$.
Naturellement, tout est relatif, mais si vous lisez beaucoup et que vous ne pensez pas avoir l’utilité d’une tablette Android/iPad, vous trouverez probablement votre bonheur avec le Kindle Touch, sans doute la meilleure liseuse électronique actuellement. La principale difficulté sera sans doute de vous écarter progressivement du livre, de son toucher, de son odeur, de sa présence. Heureusement que tous les livres ne sont pas encore disponibles électroniquement…
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