Windows 11 décolle lentement
De manière assez surprenante, Microsoft a annoncé en 2021 le successeur de Windows 10. Un an plus tard, l’adoption massive se fait attendre, même si certaines explications peuvent être avancées.
Aujourd’hui, la grande majorité des appareils Windows installés en Belgique, soit 77,22% pour être précis, tournent toujours sous Windows 10. Pour sa part, Windows 11 vient en 2e position avec 17,22%. La différence avec les plus anciens systèmes (qui ne sont plus supportés depuis un certain temps déjà) est grande. Ainsi, Windows 8.1 n’est plus employé que par 3,05% des utilisateurs, contre à peine 0,26% pour Windows 8 et 0,07% pour Windows Vista. Windows XP, longtemps très populaire, ne figure même plus dans les statistiques.
En fait, l’adoption en Belgique est un peu plus importante que dans le reste du monde où la pénétration de Windows 10 culmine à environ 72% et Windows 11 à 13,56%. De même, par rapport aux chiffres pour l’Europe, Windows 11 est un peu plus largement installé en Belgique. Les chiffres émanent de Statcounter qui collecte ses données sur la base du traçage de différents sites Web. Il s’agit donc essentiellement de PC actifs sur l’Internet.
Windows 11 est-il dès lors mieux ou moins bien accueilli? Sur un plan purement statistique, son adoption est plus lente que celle de Windows 10. En effet, si l’on compare les parts de marché mondial établies par Statcounter en juillet 2016, soit un an après le lancement de Windows 10, cet OS représentait déjà 28,4% contre 48,8% pour Windows 7 (Windows 8 et 8.1 se situent nettement plus loin et n’ont jamais été aussi populaires que Windows 7).
Lors de la mise à niveau de Windows 7 vers Windows 10, Microsoft annonçait haut et fort qu’il n’y aurait plus de version de Windows, tandis que la mise à niveau serait provisoirement gratuite, après quoi il faudrait la payer. Cette prise de position a sans doute eu un impact sur l’adoption de Windows 10. Or avec le lancement de Windows 11, il est donc apparu qu’il s’agissait d’un message purement commercial.
Ces fausses promesses, associées à une plus-value discutable, ont plombé le succès de Windows 11, même si son adoption s’est étendue. Si l’on se penche sur les derniers mois, force est de constater qu’un certain rattrapage est intervenu durant l’été. Cette tendance est mondiale, mais un peu plus marquée encore en Belgique.
Cette évolution s’explique sans doute par le fait que Microsoft incite activement ses utilisateurs à se tourner vers Windows 11. Le démarrage de l’ordinateur s’accompagne d’un message destiné à promouvoir l’installation. De tels messages ont fait passer la part de marché de Windows 11 de 12,06% à 19,24% entre juillet et août dernier. Dans le même temps, la part de marché de Windows 10 restait relativement stable. Un lecteur attentif aura sans doute remarqué que la part de marché de Windows 11 a entre-temps diminué de 2%, une baisse qui est sans doute due aux variations dans le nombre d’appareils pris en compte.
Une autre raison qui explique le ralentissement dans l’adoption de Windows 11 est qu’une grande partie des appareils Windows sont des ordinateurs professionnels dont on sait historiquement qu’ils sont rarement mis à niveau la première année.
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