Une année en tant que Young ICT Lady
Mon année en qualité de Young ICT Lady of the Year vient à terme et m’incite à faire le bilan de l’année écoulée. Beaucoup de choses ont changé. J’ai appris énormément, rencontré de nombreuses personnes inspirantes et également compris pas mal de choses sur moi-même et sur ce que je voulais faire.
Je me rappelle encore la fin de ma présentation devant le jury le 23 février 2018. Je remerciais alors les membres du jury pour les expériences que j’avais connues jusqu’alors. L’ensemble du processus, depuis l’acceptation de ma candidature et la mise en oeuvre de mon réseau pour voter pour moi jusqu’à la présentation de mes réalisations et de mes ambitions devant un jury de femmes de premier plan, était déjà en soi un honneur et une expérience. Je n’avais alors jamais imaginé ce qui allait se passer par la suite. Et ces nombreux moments inoubliables.
Le premier acquis a été personnel. J’ai déménagé de New York à Virton dans le sud de la Belgique. Mon ami et moi avons alors envisagé de rénover notre maison. J’ai aussi accepté un nouveau défi : devenir ‘account manager’ pour l’un de nos clients principaux dans le secteur des assurances. Et même si je n’ai jamais regretté New York et ma vie sur place, il m’a fallu m’adapter.
Deuxième temps fort : la collaboration avec WeGoStem. J’allais faire partie de l’équipe de base de cette organisation et la barre était placée très haut. Nous voulions donner l’occasion à 10.000 enfants de construire un robot. Nous avions besoin de fonds de sponsoring d’entreprises. J’ai dû activer mon réseau pour obtenir le soutien de sponsors et pour trouver des bénévoles, certainement en Wallonie où cette action était encore inconnue. J’ai alors souvent dû sortir de ma zone de confort pour sensibiliser les gens et atteindre les objectifs que nous nous étions fixés en termes de sponsoring et de bénévoles. Cela m’a permis de prendre davantage conscience des difficultés que rencontrent les écoles et les enseignants lors des cours de STEM et pour inciter à s’orienter vers les STEM. Finalement, nous avons bien travaillé l’an dernier, mais il reste beaucoup à faire pour sensibiliser les acteurs aux STEM et pour exploiter les multiples opportunités qui s’offrent dans ces matières.
J’aurais aimé que nous en faisions davantage.
Par ailleurs, j’ai fait différentes présentations et suivi une ‘master class’ en transformation numérique. Cela m’a forcé à réfléchir à la manière de faire profiter les autres de mon expérience et de contribuer à faire avancer le débat. J’ai été heureuse de constater que notre secteur regorge déjà de talents divers et variés, mais que beaucoup d’autres talents seront nécessaires pour faire face à la pénurie de personnel. A cet égard, je ne peux qu’être admirative face aux nombreuses initiatives en matière d’inclusion numérique, comme BeCode, CoderDojo et autres. Autant de projets qui méritent notre soutien.
Et pour boucler la boucle, je suis désormais membre du jury. C’est encourageant de voir autant de jeunes femmes à ce point passionnées par l’IT. Cela ne fait que renforcer mon enthousiasme. Nous voulons toutes que l’équilibre des genres s’améliore, mais sommes par ailleurs confrontées au défi d’améliorer rapidement cette diversité et d’inciter davantage de femmes à se tourner vers les STEM.
J’aurais évidemment aimé que nous en faisions davantage. J’aurais aimé en faire plus durant l’année écoulée. Je veux continuer à améliorer l’inclusion numérique et je crains de ne pas avoir eu l’impact que j’aurais voulu avoir. Il reste tant de choses à faire et je continuerai à y travailler, à continuer à grandir et à plaider pour l’amélioration de la diversité dans notre secteur.
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