Pourquoi faire soi-même ce que fait parfaitement Google ?

Google investit massivement dans l’innovation dans le cloud : voilà ce qui ressortait à nouveau du Google Cloud Summit d’Amsterdam. L’entreprise y a dévoilé ces dernières applications, étayant ses dires par des récits d’utilisateurs provenant de divers secteurs. C’est ainsi que l’on a compris pourquoi Bol.com avait été contrainte de s’en remettre aux ingénieurs cloud de Google.

Une scénographie de type militaire, une musique tonitruante chaque fois qu’un orateur montait sur le podium, un enthousiasme débridé : Google avait plongé le Taets & Event Park d’Amsterdam dans une ambiance toute américaine. Celui qui attendait de véritables primeurs est quelque peu resté sur sa faim. L’entreprise les réserve en effet à Londres et son Google Next ainsi que son port d’attache qu’est San Francisco. Toutefois, les 2.000 invités se sont vu présenter un aperçu des innovations récemment lancées par le concepteur du moteur de recherche le plus connu au monde.

Délais de basculement plus courts

Les témoignages de clients ont démontré que le cloud était désormais partout dans le métier, alors que les grandes entreprises préféraient par le passé ne migrer dans le cloud que leurs applications les plus innovantes. Le délai de basculement dans le cloud se réduit par ailleurs toujours plus. Bart Van Nynatten, IT-manager d’Arvesta, le nouveau nom du groupe Aveve, illustrait cette tendance. ” Nos activités coeur de métier tournent sur un écosystème SAP qui était autrefois totalement centralisé sur site. Cette approche ne nous offrait que peu de flexibilité et ne cadrait pas avec la transformation numérique voulue par Arvesta. Nous avons alors identifié tous les défis liés à une migration vers la Google Cloud Platform. Puis le métier a donné son feu vert à la migration, mais en imposant un calendrier très strict, à savoir pas plus de 3 semaines. Nous avons réussi à tenir ce délai grâce à une extrême implication du ‘business’ et au support des ingénieurs du Google Cloud. ”

Guichet unique

Les orateurs de Google enfoncèrent des portes ouvertes en affirmant que l’avenir était à l’IT hybride. L’entreprise se positionne expressément comme un guichet unique. Sa Cloud Services Platform regroupe différentes applications couvrant tant le développement que la gestion et le contrôle d’applications dans le cloud. Ainsi, GKE-on prem, soit Google Kubernetes on premise, fait le pont entre l’infrastructure IT interne et les services cloud. La solution permet aux entreprises d’utiliser la même version de Kubernetes, soit la fameuse plate-forme d’automatisation de conteneurs d’applications, sur leurs propres serveurs. Selon Google, cette standardisation assure à l’utilisateur une plus grande flexibilité dans la mesure où il peut par exemple préparer ses applis sur site plus les migrer ensuite éventuellement vers le cloud. De même, Google met l’accent dans sa Cloud Services Platform sur Istio, une solution unique de sécurisation, connexion et contrôle de microservices, ce qui permet de migrer plus facilement des applications dans le cloud.

Cybersécurité

Toujours à l’occasion du Cloud Summit, Google a insisté sur le fait que les utilisateurs profitaient de sa polyvalence au niveau de la sécurité. Edward Boute, Head of Google Cloud Belux. ” Plus d’un milliard de personnes utilisent notre système d’exploitation Android. La sécurité de ce système fait partie de l’ADN de l’entreprise et se transmet à nos applications cloud. ” Pour preuve, Google a notamment dévoilé son Cloud Armor, un service permettant de protéger les applications contre les attaques DDoS, tant au niveau de l’infrastructure que des applications.

Bol.com et le cloud

Clairement, l’explosion de la croissance du commerce électronique attire les cybercriminels. Du coup, la migration dans le cloud apparaît comme un choix délicat, mais crucial, pour les grands acteurs du secteur. Tel est notamment le cas pour bol.com, le leader du marché du commerce électronique dans le Benelux avec une offre de 60 millions d’articles et plus de 21.000 partenaires de vente. Jurrie van Rooijen, directeur IT et CTO de Bol.com : ” La technologie représente un chaînon essentiel dans la conception, la construction et la gestion de nos activités. Bol.com dispose en interne d’un département IT de 400 ingénieurs. Au centre de notre métier, on retrouve notre équipe Devlops qui jouit d’une grande autonomie d’innovation. Toutes les équipes visent le même objectif, mais peuvent suivre leur propre voie. Cela dit, nous restons avant tout un spécialiste de la distribution, pas une société d’informatique. Tel était en tout cas encore vrai voici un an et demi. ”

Van Rooijen évoque à cet égard une anecdote révélatrice. En effet, bol.com avait alors envisagé de construire son propre environnement cloud et avait mis en place une équipe d’ingénieurs chargés de trouver l’inspiration au quartier général de Google à San Francisco. ” A leur retour, l’ambiance était franchement morose, se souvient Jurrie van Rooijen. Nos ingénieurs s’étaient rendu compte qu’ils ne pourraient jamais réaliser en interne ce que faisait Google avec sa myriade de spécialistes. Ceux-ci se sentaient dépassés par le nombre d’experts et ont donc décidé de déposer les armes. ” Bol.com décide alors de se tourner vers le Google Cloud. ” Nous avons désormais l’avantage d’être gérés, ce qui peut apparaître comme un paradoxe. Nos spécialistes continuent à développer de belles choses comme par le passé, en étant soutenus par un géant comme Google. Le résultat ? Nos ingénieurs sont heureux, ils travaillent plus rapidement et le métier est ravi. ”

Le numérique comme standard

Google a introduit récemment plusieurs nouveaux outils dans sa solution de bureautique en temps réel G Suite. Et notamment la possibilité de travailler de manière collaborative, avec entre autres la possibilité de compléter automatiquement des phrases ou des mots, outre divers outils de sécurité et des suggestions grammaticales qui contribuent à la productivité des utilisateurs. Mais si une collaboration fluide peut être enrichissante, la vidéo de promotion présentée (voir ‘G Suite – Work Remagined’ sur YouTube) ne nous semblait pas vraiment un exemple de bien-être au travail. A moins d’apprécier d’être interrompu dans sa balade en vélo par une mise à jour des chiffres mensuels…

René Steenvoorden, CIO du prestataire de services RH Randstad, a partagé durant le Google Cloud Summit ses expériences sur la G Suite avec l’assistance. Ainsi, il estime qu’à l’avenir, les choix numériques ne généreront plus un avantage compétitif, mais deviendront la norme. ” Randstad fournit chaque année un emploi à plus de 2,4 millions de personnes et reçoit plus de 100 millions de CV par an. Le défi consiste à analyser ces tonnes de chiffres grâce au numérique, sans pour autant perdre de vue le contact personnel. C’est à ce niveau que la G Suite peut nous aider. Nous avons choisi Google parce que bon nombre des membres de nos équipes ont grandi avec des applications comme Google Docs. Les employés veulent bénéficier sur leur lieu de travail de la même technologie et de la même flexibilité qu’à la maison. ” Par ailleurs, René Steenvoorden a expliqué comment Randstad avait déployé le cloud public dans 18 pays et utilise des API pour assurer l’interconnexion au sein d’un réseau global.

L’IA dans le cloud

Enfin, l’apprentissage machine ne pouvait évidemment être absente du Google Cloud Summit. L’accent a été particulièrement mis sur Cloud AI qui permet, grâce à des modules préalablement entraînés, d’intégrer des modules ‘auto-apprenants’ personnalisés. L’idée sous-jacente est évidente : pourquoi partir d’une feuille blanche alors qu’il est possible de faire appel à l’expérience d’un acteur mondial ? Nous avons ainsi pu voir comment Big Query Data stocke des données en temps réel et les traite toujours plus rapidement et mieux afin de permettre à l’utilisateur d’avoir toujours des analyses en temps réel. Google prouvait ainsi qu’un nombre toujours croissant d’applications seraient déployées dans le domaine du Cloud IA.

Pourquoi faire soi-même ce que fait parfaitement Google ?
Pourquoi faire soi-même ce que fait parfaitement Google ?

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