L’informaticien préfère le télétravail
53% des répondants à notre enquête Salaires précisent apprécier le travail à domicile, contre 26% avant le coronavirus. Et plus de la moitié considèrent que le télétravail est particulièrement confortable.
La plupart des résultats de notre enquête Salaires annuelle sont très similaires à ceux des années précédentes. Il y a toutefois une exception majeure, ce qui rend le résultat d’autant plus marquant. En effet, à la question ‘Où préférez-vous travailler? ‘, 53% répondent ‘à domicile’. Soit le double de ceux qui avaient répondu l’année dernière où 26% précisaient être plus à l’aise à la maison pour travailler. En 2020, 51% choisissaient de travailler de préférence au bureau. Cette année, ils sont 27%. Il semble donc que le télétravail rendu obligatoire durant la crise du coronavirus n’a pas déplu à l’informaticien moyen.
Une majorité (48%) estime en outre être plus productif à la maison. Pour 35%, il n’existe aucune différence au niveau de la productivité entre le travail à domicile et au bureau. Par ailleurs, un bon 52% précise également que le télétravail est particulièrement confortable, là où 20% trouve le bureau plus agréable. Reste 28% qui n’y voient aucune différence.
Rupture de contrat
Question subsidiaire alors: pourquoi l’informaticien veut-il encore revenir au bureau? Essentiellement pour garder et entretenir le contact social avec les collègues (68% des répondants). Les réunions (46%) sont clairement la raison n° 2. Et 40% indiquent encore vouloir revenir au bureau parce que la hiérarchie et/ou la direction l’impose.
Certes, le télétravail avait toujours été davantage appliqué dans le secteur ICT que dans d’autres secteurs, mais son importance n’a fait que croître au cours des 18 derniers mois. Pour 4 informaticiens sur 10, il s’agit même d’un motif de rupture de contrat: si le télétravail n’avait plus été possible, ils auraient changé d’emploi. Par ailleurs, 4 autres informaticiens sur 10 dramatisent moins et s’en tiennent à un ‘je ne serais pas content’.
Le travail hybride s’impose
Au moment où toujours plus d’entreprises font lentement mais sûrement revenir leurs collaborateurs au travail, il semble écrit dans les étoiles que le bureau à 100% – s’il a un jour existé – ne reviendra pas. Votre entreprise travaille-t-elle aujourd’hui déjà en mode hybride, sachant que ‘hybride’ signifie alternativement à la maison et au bureau? 69% répondent par l’affirmative. Par ailleurs, 11% précisent que si tel n’est pas encore le cas, ce travail hybride sera certainement introduit cette année. Pour être complet, précisons que 5% ne sont pas au courant des projets (concrets) et les 15% restants n’ont pas connaissance d’un tel plan dans leur entreprise.
Pour pouvoir travailler en mode hybride, il est pratique de pouvoir réserver son poste de travail ou sa salle de réunion. Pour 24% des participants à l’enquête Salaires de Data News, cette procédure passe pour l’instant par l’agenda Outlook. Par ailleurs, 16% disposent d’un outil spécifique qui mesure également le taux d’occupation. A noter que les inscriptions via Sharepoint ou d’autres systèmes et outils similaires intégrés dans une plateforme plus large de bureau intelligent sont également en vigueur. Chez 36% des répondants, cela n’est toutefois pas encore possible, alors que 15% précisent que leur employeur l’envisage.
Covid Safe Ticket?
Ces dernières semaines, voire ces derniers mois, de nombreux débats ont surgi sur l’opportunité d’un Covid Safe Ticket qui ne se limiterait pas à l’événementiel. Certains employeurs ont lancé l’idée d’obliger leurs employés à présenter un Covid Safe Ticket avant de pouvoir entrer au bureau. Précisons d’emblée qu’une telle obligation n’est pour l’instant pas légale puisqu’un employeur n’est pas autorisé à demander des données personnelles de santé à ses collaborateurs. Mais comment l’informaticien réagirait-il? Pour 6 informaticiens belges sur 10 ayant répondu à notre enquête, il n’y a aucun problème à présenter un tel certificat si l’employeur le demandait pour entrer dans les bureaux. Par ailleurs, 21% seraient prêts à le faire s’ils ne devaient plus ainsi porter le masque au bureau et que les règles de distanciation étaient abolies. Pour 11%, un tel Covid Safe Ticket au bureau se heurte à un ‘non absolu’, alors que 8% seraient plutôt réfractaires.
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