L’analytique pour tous
Ces dernières années, l’intérêt pour les données et l’analytique n’a cessé de croître, grâce notamment à la puissance accrue des ordinateurs, à des réseaux plus performants et à de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine. SAS entend mettre toutes ces innovations à la portée des utilisateurs finaux pour leur permettre de résoudre les problèmes les plus complexes. ‘Analytics everywhere for everyone’, dixit Jim Goodnight, CEO de SAS.
La CIO Agenda Survey de 2018 de Gartner montre que 4% à peine des CIO ont déployé l’intelligence artificielle (IA), mais que près de la moitié envisagent de la mettre en oeuvre. On constate un effet de mode autour de l’IT et de la transformation numérique, ce que n’apprécie pas vraiment SAS qui préfère garder les pieds bien sur terre, comme le montre le slogan ‘Analytics in Action’ utilisé pour la plus grande conférence mondiale sur l’analytique organisée à Dallas dans le cadre du SAS Global Forum 2019. La volonté de SAS de se concentrer sur l’IA s’est traduite par l’annonce faite mi-mars d’un investissement de 1 milliard $ répartis sur 3 ans et affecté à la R&D, à la formation et aux services en IA. ” Un trop grand nombre d’entreprises entament des projets d’IA sans avoir les connaissances nécessaires pour mettre en place un modèle d’apprentissage machine capable d’être effectivement mis au service du métier, explique Oliver Schabenberger, VP, COO et CTO de SAS. C’est pourquoi nous allons simplifier notre technologie pour permettre aux utilisateurs finaux de tous niveaux d’apprendre à utiliser l’IA et l’apprentissage machine dans la pratique. ”
L’analytique ne doit plus être l’apanage de personnes capables de programmer.
Pour tous les utilisateurs
SAS envisage en tout cas de lancer prochainement une nouvelle version de sa SAS Platform intégrant toute une série de nouvelles fonctions IA, comme le ‘natural language generation’ (NLG pour expliquer les résultats de l’analytique à des utilisateurs métier), la segmentation automatique d’éléments d’images par le biais d’algorithmes de vision informatique et la possibilité de lancer en un clic une API permettant de construire automatiquement des modèles d’apprentissage machine. Pour ce faire, la SAS Platform a été enrichie avec notamment le SAS Intelligent Decisioning grâce auquel tant les utilisateurs métier que les ‘data scientists’ pourront améliorer et accélérer les processus décisionnels. Et grâce au NLG, les résultats de l’analytique seront automatiquement traduits en langage humain afin de rendre l’IA et l’analytique davantage accessibles à un plus large éventail d’utilisateurs. En outre la combinaison de l’analytique prédictive et de la vision informatique permettra de visualiser rapidement des données sous forme graphique sans devoir faire intervenir des spécialistes.
Outils gratuits
” Pour résumer, explique Schabenberger, l’analytique ne doit plus être l’apanage de personnes capables de programmer. Nous voulons démocratiser l’analytique indépendamment des équipes de ‘data scientists’ qui l’utilisent aujourd’hui. Et l’IA et l’apprentissage machine joueront à cet égard un rôle majeur, ce qui nous incite à investir massivement dans la formation, notamment en mettant nous outils IA gratuitement à la disposition des établissements d’enseignement. ” L’une des initiatives prises dans ce sens est SAS Viya for Learners, une gamme complète de logiciels cloud pour supporter le cycle complet de l’analytique, depuis les données jusqu’à l’implémentation en passant par l’analyse ainsi que pour permettre aux utilisateurs d’avoir accès aux outils d’analytique en IA et apprentissage machine les plus sophistiqués de SAS, le tout gratuitement. Autant d’initiatives qui doivent aider à faire face à la pénurie d’experts en mégadonnées. ” Même si d’autres moyens existent, fait remarquer Jim Goodnight. L’une des solutions pour combler ce déficit consiste à rendre nos logiciels plus intelligents en y intégrant l’IA, ce qui permettra de faciliter l’automatisation de l’apprentissage machine. ”
D’ores et déjà en pratique
L’une des applications pratiques récentes de l’IA et de l’analytique est le projet d’imagerie médicale de SAS de l’hôpital UMC d’Amsterdam qui vise à cartographier les patients atteints de métastases de cancer du colon et susceptibles de bénéficier d’une intervention permettant de les guérir. Le cancer du côlon est, au niveau mondial, la 3e forme de cancer la plus fréquente qui, chez près d’un tiers des patients, se propage ensuite au foie. A l’aide de modèles IA de SAS, les spécialistes de UMC amstellodamois sont en mesure de mieux identifier les patients qui réagissent positivement à la chimiothérapie et qui peuvent entrer en ligne de compte pour une opération. Jusqu’ici, les analyses de tumeur manuelles étaient très chronophages et subjectives, alors qu’une application d’imagerie médicale gérée sur la SAS Plaform et associant la vision informatique et l’analytique prédictive permettent une évaluation nettement plus précise et plus objective, ce qui permet de démarrer plus rapidement les traitements efficaces. Selon Geert Kazemier, professor of Sugery et director of Surgical Oncology de l’UMC, cette technologie pourra à l’avenir être utilisée pour l’analyse d’autres types de tumeur, comme le cancer du sein ou du poumon, tandis qu’il pourra même être possible de prévoir le résultat d’une opération ainsi que les chances de survie d’un patient.
Analytics on the go
La conférence a encore été l’occasion de s’intéresser à une autre extension de la plate-forme Viya, à savoir SAS Mobile Investigator, le dernier ajout à SAS Visual Investigator qui permet à des utilisateurs ‘sur le terrain’ de rechercher des données sur leur appareil mobile, ainsi que d’analyser ces données et générer des rapports – surtout utile pour la police et les huissiers. Le tout, en temps réel, de sorte que l’information peut être immédiatement utilisée pour mettre à jour des modèles analytiques et générer de nouvelles analyses. ” En fait, Visual Investigator et Mobile Investigator mettent toute la puissance de SAS Viya au service de l’utilisateur final, soit l”analytics on the go’ “, ajoute Olivier Schabenberger qui profite de l’occasion pour tordre le cou au mythe selon lequel l’IA sonne le glas de l’humanité. ” Notre message est clair et précis : les machines ne vont pas prendre le contrôle sur le monde, mais nous devons mettre la puissance de la machine au service de l’homme. En effet, l’IA peut apprendre en permanence de chaque expérience et s’adapter pour exécuter des tâches sans intervention humaine. ”
Enfin, le Global Forum est resté cette fois relativement calme au niveau de l’IoT ou Internet des objets. ” Mais cela ne signifie nullement que cette division ne se porte pas bien, que du contraire, insiste Jim Goodnight. C’est ainsi que GE a intégré notre IoT dans chacune de ses locomotives, tandis que Volvo Trucks a fait de même avec ses camions pour transmettre des données de chaque véhicule dans une optique d’entretien préventif. ”
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