La Reputation- as-a-Service entend créer une rupture
Alors que cette technologie se positionne encore essentiellement dans le secteur financier, la chaîne de blocs n’en émerge pas moins aussi dans d’autres départements, et notamment les RH. Et plus spécifiquement le recrutement.
Qu’adviendrait-il si des candidats pouvaient facilement communiquer leurs références et si les entreprises pouvaient être certaines, sans devoir le vérifier, que ces informations sont correctes ? Telle est l’idée qui sous-tend la Reputation-as-a-Service, un nouveau type de service désormais déployé en Belgique par la plate-forme de références QuidProJobs. Avec la chaîne de blocs comme moteur de gestion de ses références.
Le recrutement nouvelle version
La plate-forme de références QuidProJobs (Anvers) permet aux entreprises d’entrer en contact avec des candidats via leurs réseaux en ligne. Les recruteurs et candidats potentiels sont mis corrélés par des référenceurs qui apportent des personnes grâce à leur réseau. Ce faisant, les entreprises peuvent contacter des talents ‘cachés’, des professionnels qui ne sont pas en recherche active d’emploi, comme l’explique Veerle Seymus, cofondatrice de QuidProJobs. ” Dans la guerre des talents actuelle, il est indispensable de pêcher en dehors des viviers classiques “, explique Seymus. ” Pour chaque mise en concordance qui débouche effectivement sur un contrat de travail, l’entreprise recruteuse verse une commission qui est ensuite partagée 50/50 entre QuidProJobs et le référenceur “, ajoute Tom Lecluyse, cofondateur de QuidProJobs.
Avec la chaîne de blocs, la réputation est la propriété de chaque utilisateur individuel et non de la plate-forme numérique.
Cette approche se révèle particulièrement importante pour la crédibilité de la plate-forme numérique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la chaîne de blocs a été déployée. Sous le capot, tourne l’API de Hexalina, spécialisé en contrats intelligents. ” Nous combinons différentes dimensions dans un ‘network value score’ pour chaque inscrit sur notre plate-forme, précise Francis Chlarie, cofondateur de Hexalina. En d’autres termes, les utilisateurs ne se contentent pas de recevoir une évaluation selon 5 étoiles. Leur réputation est confirmée par l’interaction avec d’autres, tandis que les scores peuvent être comparés à ceux d’autres participants. Ce faisant, nous évitons que des personnes ne se promeuvent l’une l’autre uniquement pour augmenter leur score. ” C’est ainsi que l’expérience de travail est confirmée par des tiers via le système.
Chaîne de blocs
Ajoutons que dans ce projet, le ‘network value score’ est également stocké dans des contrats intelligents sur la chaîne de blocs Ethereum. ” Dès lors, la réputation est la propriété de chaque utilisateur individuel et non de la plate-forme numérique. Elle est donc transférable vers d’autres plates-formes numériques “, explique encore Chlarie. Son entreprise, Hexalina, prend en charge la complexité de la rédaction d’un contrat intelligent sur la chaîne de blocs, un peu comme une plate-forme bitcoin crée un crypto-portefeuille pour ses clients. L’information finale, associée aux références validées, continue à appartenir à l’utilisateur. ” Avec ce système, vous avez la garantie de rester indépendant “, dixit Chlarie.
Hexalina entend offrir sa Reputation-as-a-Service également à l’étranger dans les prochains mois. ” Nous sommes en négociation avec plusieurs plates-formes belges, mais aussi avec des interlocuteurs au Danemark et au Canada “, confie encore Chlarie. Qui estime que la question de la Reputation-as-a-Service, et surtout de la transparence des contrats intelligents, est d’actualité. ” C’est surtout l’élément ‘confiance’ qui doit exister. Beaucoup d’entreprises éprouvent ce besoin, surtout depuis que la transparence et les données personnelles s’invitent dans l’actualité. Le fait que chez nous, l’utilisateur reste propriétaire, constitue un avantage. “
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