ICT Project of the Year: Comment l’IA gère la facturation de 400.000 produits
Le ‘mainframe’ serait-il mort? Que non! Mettez-y de l’IA, du ML et du DL, et vous obtiendrez l’ICT/Digital Project of the Year. Grâce à Phoebe d’Imes Dexis.
L’entreprise a été fondée voici 52 ans dans le cadre du groupe Dexis Belgium qui emploie désormais plus de 260 personnes pour un chiffre d’affaires cumulé de plus de 100 millions €. Imes Dexis est leader du marché de la distribution en Belgique de MRO (Maintenance, Repair and Overhaul), à savoir les entretiens, réparations et révisions. Ce sous-traitant dispose d’un assortiment de pas moins de 400.000 produits, comme elle l’explique lors de la présentation devant le jury. Il s’agit notamment de pièces pour les techniques d’entraînement, de mesure et de réglage, la maintenance technique, les outils, les pièces de fixation et pour machines, mais aussi des moyens de protection personnelle ou des composants hydrauliques et pneumatiques.
L’entreprise traite en outre de très nombreuses offres et factures pour commandes de toutes tailles, petites ou grandes. L’excellence opérationnelle se révèle donc capitale si l’entreprise ne veut pas être submergée. Tel est d’ailleurs l’objectif du Project Phoebe.
Réseau neuronal et AS400
Le Project Phoebe s’articule autour d’un réseau neuronal convolutionnel adapté à l’utilisation du traitement en langage naturel (NLP) et doté d’une couche d’apprentissage profond (DP). Cet ensemble est installé sur une solution BPM (business process management) vielle de plusieurs années et offre à l’ICT manager Erik Diris l’excellence opérationnelle. Son défi majeur ne résidait pas tant dans l’aspect technologique que de s’assurer que l’ensemble des collaborateurs ait confiance dans la capacité d’une machine à interpréter des textes, puis à définir des tâches et à prendre elle-même des décisions.
Ainsi, les courriels entrants et leurs annexes sont traités par Phoebe – ce que l’on appelle l”intent’ d’une question: est-ce une commande, une demande d’offre ou une offre à nouveau traitée? Phoebe génère ensuite les tâches adaptées dans le BPM Java ainsi que dans le système AS400. Eh oui, un bon vieux ‘mainframe’ donc. Voilà qui, soit dit par parenthèse, a suscité de la nostalgie chez certains membres du jury. Phoebe détermine en outre quelle catégorie de produit est concernée et attribue ensuite les tâches aux collègues – humains – les plus appropriés.
Phoebe omniprésent
Le résultat final? Atteindre l’excellence opérationnelle pour les clients internes et externes, mais avec un volet commercial: attirer davantage de clients, améliorer les marges et générer plus de chiffre d’affaires par groupe de produits.
Désormais, le Project Phoebe est implémenté dans la plupart des bureaux d’Imes Dexis. L’ambition est de déployer le projet sur l’ensemble de l’organisation – y compris les filiales – au cours des prochains mois. Les premiers résultats sont déjà visibles, a insisté l’entreprise lors de la présentation: moins de tâches administratives, le personnel dispose désormais à nouveau de plus de temps pour faire valoir leur propre expertise et approfondir leurs domaines de connaissance spécifiques, et – au moins aussi important – le client est désormais au centre de l’activité.
La machine face à l’homme?
La machine n’est jamais fatiguée, entend-on toujours comme réponse, quelles que soient les circonstances, tout en étant focalisée sur une seule tâche. Or un homme peut combiner plusieurs tâches. Chez Imes Dexis, un collaborateur prend en moyenne 9,4 s pour une tâche, alors qu’une machine IA n’a besoin que de 54 ms. Le temps libéré est mis à profit par le collaborateur pour se spécialiser dans son expertise.
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