2. ” L’ère des progiciels intégrés est révolue “

Marc Schijvaerts

La problématique est connue : faut-il écrire soi-même son application ou acheter une solution du marché ? Et si vous optez pour la seconde solution, faut-il s’approvisionner chez un seul et même fournisseur ou préférer le ‘best-of-breed’ ?

D’ACCORD Marc Schijvaerts, directeur général de PeopleWare

” Le logiciel doit pouvoir s’adapter à la dynamique d’une organisation ainsi qu’à l’évolution rapide de son environnement externe, à la société et aux développements technologiques, considère Marc Schijvaerts, directeur général de PeopleWare, une entreprise spécialisée dans les projets IT sur-mesure. Un logiciel rigide entrave l’agilité d’une organisation. Un logiciel doit pouvoir évoluer rapidement en fonction des besoins de l’entreprise. Pour un progiciel intégré, c’est mission impossible. ”

” Les grands progiciels sont souvent des applications monolithiques. Avec l’arrivée du ‘serverless computing’ basé sur une architecture de micro-services, un écosystème totalement nouveau s’ouvre. Il s’agit de petits logiciels spécialisés – des services – qui communiquent entre eux via une API. Une entreprise ne doit plus dès lors se lier à un seul fournisseur ou progiciel. Elle peut même choisir les blocs logiciels les mieux adaptés à un besoin spécifique. Le tout donne un ensemble parfaitement harmonisé de petits logiciels d’origine diverse et variée, qui dialoguent en toute transparence. ”

” Et les services peuvent être adaptés en fonction des besoins de l’entreprise, tandis qu’en ajoutant de nouveaux blocs logiciels, on en arrive à une méthode de travail qui permet de saisir aisément toute opportunité. Plus question d’investissements coûteux en licences d’entrée de jeu, puisque le modèle ‘serverless’ autorise désormais un paiement à l’usage. ”

PAS D’ACCORD Franky Geldhof, directeur applications Belux d’Oracle

” Les entreprises se tournent désormais massivement vers le SaaS, prétend Franky Geldhof, applications director Belux d’Oracle. Et que constate- t-on alors ? Qu’elles tentent de réduire au maximum le nombre de leurs fournisseurs SaaS. Oracle est l’un d’entre eux. Nous entendons supporter un maximum de processus métier des entreprises avec des solutions SaaS. Nous adoptons pour ce faire une approche modulaire. Un seul environnement global présente un avantage majeur puisque tous les modules – qui constituent ce grand ensemble – sont harmonisés, tout comme les processus de l’entreprise sont alignés les uns sur les autres. ”

Franky Geldhof
Franky Geldhof

” Si l’on n’opte pas pour un grand environnement global, se pose automatiquement la question de l’intégration. Vous savez, ce que l’on voit aujourd’hui avec le cloud n’est qu’une répétition de ce qui s’est passé voici 20 ans déjà sur le marché. A l’époque également, les entreprises se demandaient ce qu’elles devaient faire : tout confier à un seul et même fournisseur ou interconnecter des solutions de fournisseurs différents. Or il faut savoir que les entreprises ont aujourd’hui déjà des dizaines de solutions SaaS. Dès lors, n’est-il pas préférable de limiter le nombre de ses fournisseurs ? Utiliser une seule plateforme est en outre nettement plus pratique. ”

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