1 informaticien sur 2 ouvert à un nouvel emploi
L’informaticien belge est satisfait de son travail et de son enveloppe salariale. Pourtant, 1 sur 2 se déclare disposé à changer d’emploi, comme il ressort de l’enquête Salaires de Data News.
La ‘guerre des talents’ continue à faire rage dans le secteur IT. Pour les recruteurs, chasseurs de têtes et autres sociétés de conseil en recrutement, il se révèle toujours plus difficile de faire la différence face à la concurrence. Et une fois que le talent tant recherché est finalement attiré, reste encore à faire en sorte qu’après 2 ans par exemple, cette perle rare ne décide de partir sous d’autres cieux ou ne soit débauchée par la concurrence.
Cette année encore, Data News se penche sur la situation professionnelle des informaticiens, leurs attentes et leurs conditions salariales. Avec des résultats qui mettent (à nouveau) en lumière les défis auxquels sont confrontés les recruteurs et départements RH.
Un salaire satisfaisant
Première évidence qui ressort de l’enquête Salaires de Data News : l’entreprise à la recherche d’un informaticien devra tout d’abord s’assurer d’offrir un salaire conforme au marché ainsi qu’un éventail d’avantages extralégaux. En effet, 24% des répondants se déclarent globalement ‘très satisfaits’ de leur rémunération, tandis que 63% se disent ‘assez satisfaits’. En d’autres termes, à peine 9% sont ‘peu satisfaits’ et les 5% restants ne sont ‘pas satisfaits’ de leur salaire.
Ce salaire comprend d’ailleurs de très nombreux avantages extralégaux. Ainsi, l’assurance hospitalisation et l’assurance groupe sont une évidence pour 83% et 81% des répondants, sachant que dans notre enquête, seuls 10% environ des informaticiens travaillent comme indépendants. Idem pour les chèques-repas (79%), l’ordinateur portable (76%) et la voiture de société (72%). Les entreprises proposent également un smartphone (ou un budget d’achat) à 66%. Autre chiffre à retenir : 44% ont reçu l’an dernier un bonus. Par ailleurs, 57% des participants à l’enquête ont une enveloppe salariale modulaire, même si 8% ont tout pouvoir sur sa composition, alors que 25% n’ont aucune possibilité d’intervention et que 23% peuvent négocier sa composition précise.
Un plan cafétéria – soit la possibilité de convertir par exemple une prime de fin d’année ou un pécule de vacances (partiellement ou non) en d’autres d’avantages – est nettement moins généralisé : 19% travaillent dans une société qui offre cette possibilité de plan cafétéria. Les avantages les plus fréquents de ce type de plan sont un vélo de société, une voiture de société, un appareil multimédia (smartphone, tablette, PC portable) et des jours de vacances supplémentaires.
Des fourmis dans les jambes
En dépit de cette satisfaction d’une grande majorité des informaticiens à propos de leur enveloppe salariale, beaucoup ont des fourmis dans les jambes. Ainsi, 1 sur 2 est ouvert à un nouvel emploi, tandis que 10% sont en recherche active.
A la question ‘Avez-vous recherché un nouvel emploi au cours de 12 derniers mois ? ‘, la réponse de 35% est positive, qu’il s’agisse de sollicitation spontanée (13%), de réponse à une offre d’emploi (16%) ou de prise de contact avec un bureau de sélection (6%).
Mais il est un chiffre qui devrait interpeller davantage encore les départements HR : 28% ont été contactés l’an dernier par un bureau de sélection, un recruteur et/ou un chasseur de têtes. A nouveau, si l’on se souvient qu’un informaticien sur 2 est ouvert à un nouvel emploi, il y a de fortes chances que le recruteur séduise l’informaticien qu’il contacte.
L’informaticien souhaite surtout un emploi stimulant et varié. Seuls 28% des répondants envisagent de rester dans leur emploi actuel au cours des 5 prochaines années, tandis que 23% tablent sur une promotion en interne et 16% répondent qu’ils sont certains d’être chez un autre employeur d’ici 5 ans.
Cliché partiellement correct
Quels sont les facteurs qui poussent à changer d’emploi ? Certes, le salaire est et reste un élément, mais il ne s’agit pas de la raison la plus fréquemment citée. Et certainement pas la seule. Tout en haut de la liste, on retrouve ‘mauvaise ambiance’, ‘manque de vision de l’entreprise’, et ‘temps de déplacement trop longs’. De même, on voit apparaître dans le top 5 le fait que l’emploi ne soit pas suffisamment stimulant ou intéressant. Le cliché selon lequel les personnes choisissent un emploi en fonction de l’entreprise puis la quittent en raison de personnes apparaît donc comme partiellement correct. Et si cette motivation n’était pas suffisante pour changer d’employeur, la décision pourrait tomber suite au coup de fil d’un chasseur de têtes.
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