Un café sans bière

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

‘Je vous ai envoyé un e-mail la semaine dernière. L’avez-vous bien reçu?’ Cela vous arrive-t-il à vous aussi de faire l’objet de ce genre de question idiote? Bien sûr que le message est bien arrivé. L’échange d’e-mail est entre-temps devenu mature, et ce support est quasiment dépourvu de bug.

‘Je vous ai envoyé un e-mail la semaine dernière. L’avez-vous bien reçu?’ Cela vous arrive-t-il à vous aussi de faire l’objet de ce genre de question idiote? Bien sûr que le message est bien arrivé. L’échange d’e-mail est entre-temps devenu mature, et ce support est quasiment dépourvu de bug.

Mais l’ai-je bien lu ce mail? Cela, c’est une autre affaire. Vous et moi recevons en moyenne 25 à 100 e-mails professionnels par jour de travail. Nous y consacrons 30 minutes à plus de 2 à 3 heures chaque jour. Est-ce là du temps productif? Parfois oui, souvent non. D’aucuns me disent qu’ils mettent plus d’une journée à répondre à un mail, car lorsque vient le soir, le problème en question est généralement résolu de lui-même. Le fait qu’il y ait encore des chefs d’entreprise et des cadres qui font imprimer leur mail par leur secrétaire, avant de dicter leur réponse, est complètement aberrant, ceci dit entre parenthèses.

Peut-on être productif et créatif, lorsqu’on passe tant de temps à consulter sa boîte à mail? Dans ce sens, l’appel de Thierry Breton, directeur d’AtoS, à propos d’une entreprise sans e-mail n’est pas une idée aussi saugrenue. Elle a en tout cas alimenté pas mal de débats, mais est-elle réalisable? Nous sommes nombreux en effet à estimer qu’une entreprise sans e-mail, c’est comme un café sans bière. Ce n’est pas possible. Mais admettons aussi qu’une bonne partie des soi-disant courriels professionnels reçus ne s’avère pas vraiment nécessaire pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Au contraire. Nous effaçons un quart des e-mails entrants sans même les lire.

Le nom de l’expéditeur suffit souvent pour nous inciter à envoyer le message à la corbeille. Mais le principal incitant à supprimer est engendré par les messages commerciaux ou par le simple sujet du courriel. Quiconque se contente d’écrire ‘communiqué de presse’ dans le sujet, en est pour ses frais. Delete! Il en va donc de même pour celui qui nous appelle pour nous demander si nous avons lu son e-mail. Delete!

Les résultats de la récente étude e-mail de Data News en collaboration avec AtoS, vous les découvrirez dans le numéro du 25 novembre de Data News.

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