‘e-business’: ne pas oublier le “win-win”!

L”e-business’ est souvent devenu un mot galvaudé, rejeté… notamment dans le chef de petites entreprises très traditionnelles! Auxquelles on a prétendu, il y a quelques années, que leur ‘business’ allait être révolutionné par l’internet, pire encore, que si elles ne passaient pas à des modèles de création de valeur basés sur l’internet, elles allaient mourir!

Je me souviens d’une couverture d’un célèbre magazine américain présentant un dinosaure et annonçant la liste des 20 prochaines entreprises qui allaient être fossilisées par le Net! Et on a préféré au terme ‘e-business’ des concepts beaucoup plus concrets: ‘e-commerce’, ‘e-marketing’, ‘e-communication’, ‘e-collaboration’, etc.Pourtant, l”e-business’ est et reste la base de toute transformation des processus clés de l’entreprise grâce à l’internet! Et on voit de plus en plus d’entreprises qui introduisent des outils web, et revoient leurs processus, en tenant compte des apports potentiels de l’internet. Je suis frappé de voir le nombre de PME qui ont pris conscience de ce phénomène ces deux dernières années, notamment dans le domaine des distributeurs, intermédiaires et grossistes en ‘business to business’. Les raisons de ces transformations sont souvent associées à un ou plusieurs des déclencheurs suivants: diminution des coûts (de traitement des commandes notamment), ouverture du guichet de commande virtuellement illimitée, pression de la concurrence, image de modernité. Puis quand ces sociétés ont mis en place leur solution, elles tombent sur un constat navrant: “Mon client ne se sert pas de la solution proposée!” La raison en est simple: au moment de leur analyse, elles ont oublié un principe pourtant simple: le modèle ‘e-business’ doit être créateur de valeur ajoutée pour l’entreprise (pour une ou plusieurs des bonnes raisons évoquées ci-dessus), pour le personnel (afin qu’il accepte le changement induit par cette automatisation), mais aussi et peut-être surtout pour le “partenaire”:client, sous-traitant ou fournisseur.Prenons un exemple: pourquoi un chauffagiste passerait-il ses commandes sur l’extranet mis à sa disposition par son grossiste, au-delà de la facilité qu’il peut avoir à les passer après ses heures sur chantier, en ayant accès aux stocks des pièces ou à ses prix nets? Si ces deux avantages sont secondaires pour lui, pourquoi ne continuerait-il pas à demander devis ou connaître la disponibilité d’une pièce par téléphone, et à passer ses commandes par fax? Par contre, si le grossiste décide de partager le gain financier qui découle d’une consultation ou d’une commande par le web, en donnant à son client un ou deux pour cent de réduction sur les prix pour toute commande passée par l’internet, alors ce dernier plongera sur l’extranet, et prendra l’habitude de travailler de cette manière… parce qu’il y trouvera un avantage financier direct. De la même façon, pourquoi tant de citoyens continuent-ils à inscrire le relevé de leur compteur d’eau, de gaz ou d’électricité sur la carte imprimée reçue par la poste, et à coller celle-ci à leur fenêtre, alors que ce serait tellement mieux pour le distributeur que le relevé soit encodé directement sur le web? Que le distributeur partage l’économie générée en donnant une réduction de quelques pour cent sur la facture, et le consommateur aura vite compris!Le jour où tous les ‘e-vendeurs’ auront compris cette stratégie de “win-win”, l”e-business’ aura fait un grand bond en avant dans notre pays!

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