Une étude de marché chez les clients avec EyeSee

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Que regarde le client ? Cette question est essentielle pour les spécialistes en marketing. Mais comment le mesurer ? La start-up gantoise EyeSee a la solution : grâce au codage visuel et au suivi des mouvements oculaires. Forte de plusieurs gros clients dans le domaine de la vente au détail et des biens de grande consommation (BGC), l’entreprise s’est lancée à la conquête des États-Unis.

Joris De Bruyne, fondateur de EyeSee, sait que mesurer le comportement des consommateurs demande beaucoup de travail. Généralement, il faut rassembler des personnes dans un lieu central et mettre en place toute sorte d’équipements informatiques. Après quoi, vous pouvez seulement effectuer le test. Ce type de neuromarketing est fastidieux et onéreux. Il n’est donc pas donné à tout le monde. À moins, bien sûr, que vous ne connaissiez EyeSee. En effet, ils ont trouvé une solution sous forme de plateforme en ligne qui permet au consommateur de tester de chez lui des emballages et autres. “Le candidat pour un panel de test doit seulement se connecter de chez lui. Après un bref calibrage des yeux via une webcam, nous pouvons suivre ses mouvements oculaires et ce qu’il ressent. Nous combinons ces données avec des réponses à une enquête normale pour pouvoir mesurer des éléments implicites et explicites. Ces informations sont inestimables, par exemple, pour un client qui souhaite savoir comment un emballage ou un présentoir en magasin sera perçu par le consommateur.”

À qui pense donc De Bruyne ? Il pense à trois grands groupes. “Les entreprises de biens de consommation courante, comme Proctor & Gamble, par exemple, mais aussi des entreprises de soins de santé. Et bien sûr le commerce de détail. Si Lidl souhaite tester un nouveau positionnement, EyeSee peut les y aider.” Ce n’est pas un hasard si De Bruyne mentionne ces entreprises, car, tout comme McDonalds, BNP Paribas Fortis, GSK, Twitter, Nike et Nestlé, elles se sont lancées dans l’aventure avec EyeSee. Comment cela se passe-t-il concrètement ? “À terme, nous participons au processus de développement d’un spot publicitaire, d’un nouvel emballage ou d’un nouveau produit. À chaque fois, nous faisons une proposition à partir de nos produits standard. Cette approche fonctionne déjà, nous en sommes à six trimestres rentables.”

Nul besoin de nouveaux capitaux donc pour l’instant. “Nous avons rapidement eu une injection de la part de Stefan Grosjean, un investisseur providentiel, et récemment un cofinancement de PME de la part de PMV via ING. Nous pouvons donc aller de l’avant. Désormais, nous aimerions surtout croître pour devenir une entreprise avec un chiffre d’affaires de 10 millions. Quand nous y serons arrivés, peut-être passerons-nous à une recapitalisation afin de continuer à grandir.”

“Pour l’instant, il est surtout question de croître auprès des clients déjà présents”, déclare De Bruyne. “Ce sont de grosses entreprises avec de nombreux départements. Nous travaillons avec elles au niveau d’une division ou à un niveau régional. Notre objectif est désormais de faire en sorte que les autres divisions et départements sachent que nous existons. Il sera surtout question de marketing interne et de ventes directes, nous investissons donc principalement dans notre équipe commerciale.”

EyeSee

Siège social : Gand

Nombre d’associés : 2

À la recherche de nouveaux capitaux ? : non.

Site web :www.eyesee-research.com

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