Startups.be classe les initiatives pour les entrepreneurs débutants

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Startups.be est un nouveau projet conçu pour guider les jeunes entrepreneurs dans l’embrouillamini des services, organisations et instruments de support disponibles dans notre pays. L”association en devenir’ développera à cette fin non seulement un portail web, mais organisera aussi trois événements à grande échelle par an.

Startups.be est un nouveau projet conçu pour guider les jeunes entrepreneurs dans l’embrouillamini des services, organisations et instruments de support disponibles dans notre pays. L”association en devenir’ développera à cette fin non seulement un portail web, mais organisera aussi trois événements à grande échelle par an. Startups.be est actuellement porté à bouts de bras par l’IBBT, mais l’objectif est bel et bien que le projet vole de ses propres ailes après un certain temps et reçoive un financement structurel, soit de la part du gouvernement, soit par le truchement d’une contribution de la part des organisations partenaires sous forme de cotisation.

“L’initiative est née suite à deux goulets d’étranglement”, explique Karen Boers, marketing & communication manager de l’IBBT. “D’une part, nous entendions toujours plus souvent de la part d’organisations supportant les startups qu’elles devaient consacrer nettement trop de temps à trouver des emplacements adéquats, à régler des problèmes de restauration, bref à des difficultés pratiques, et que leur coeur de métier était ainsi menacé. Résultat: nous étions submergés de demandes d’hébergement d’événements et que nous n’avions plus la capacité de travailler de manière structurelle.”

“D’autre part, les entrepreneurs débutants se plaignent souvent qu’il existe tant de services et d’organisations de support différents qu’ils ne voient plus la forêt à travers les arbres. Le besoin d’inciter des organisations comme Voka/Bryo, SO Kwadraat, IBBT, Webmission, BetaGroup, Software in Brussels, WeStartup et bien d’autres d’unir dans un certain sens leurs forces et de les présenter de temps à autre comme un seul ensemble groupé vis-à-vis du monde extérieur, est réel.”

Concrètement, un portail internet sera développé, auquel les entrepreneurs pourront s’adresser pour obtenir toutes les informations possibles relatives aux startups. “Cette plate-forme devrait devenir une sorte de point de contact unique, qui donnera rapidement au groupe cible une image du paysage des startups en Belgique.”

“Hors ligne, nous entendons avec Startups.be organiser deux à trois fois par an un événement à grande échelle, où tout le secteur répondra présent et où l’on pourra nouer d’intéressants liens de collaboration. En outre, les organisations partenaires devront pouvoir faire appel à ‘l’association en devenir’, quand elles rechercheront des emplacements, sponsors, un interlocuteur central, etc. En d’autres termes, Startups.be deviendra une sorte d’organisation chapeautant les initiatives qui y existent déjà.”

Le lancement, un événement qui aura lieu le 19 avril à The Egg de Bruxelles, est déjà lié à la 33ème conférence du BetaGroup. “BetaGroup est une marque très forte. Ce serait dommage de ne pas l’exploiter”, déclare Boers tout sourire. “En même temps, le but est d’ajouter quelques nouveaux éléments. C’est ainsi que des représentants du Plug & Play Tech Center de la Silicon Valley seront présents dans notre pays pour une nouvelle commission de sélection. Il me paraît très indiqué de leur accorder un forum de quelques minutes, par exemple pour expliquer comment se présente exactement le partenariat international avec l’IBBT.”

“Il y a donc une certaine pollinisation croisée entre BetaGroup et l’IBBT, et c’est là que nous intervenons évidemment. Plutôt que de rassembler toutes sortes de pièces de puzzle individuelles, nous voulons offrir une plus-value à partir d’expériences communes. Par ailleurs, Jean Dérely de BetaGroup est demandeur de liens collaboratifs profonds, cela se sent. Non pas que ces gens en ont besoin, mais ils aiment tout simplement rechercher des partenariats.”

Frontière linguistique

Ce qui est étonnant, c’est que l’initiative prise quand même par l’IBBT flamand, s’étend aussitôt de l’autre côté de la frontière linguistique. “Dès le début, il y avait déjà quelques partenaires bruxellois autour de la table, comme Leo Exter de WeStartup et Ramon Suarez de BetaGroup Coworking, et ceux-ci ont immédiatement établi le lien avec la Wallonie. L’entreprenariat ne s’arrête pas à une frontière linguistique, vous savez, et la Belgique est déjà tellement petite.”

“Dans l’ensemble, des organisations comme le MIC de Mons a très rapidement tenté de se rapprocher, aussi grâce à ces connexions bruxelloises”, poursuit Boers. “En Wallonie, il n’y pas d’acteur central comme l’IBBT, qui exerce un véritable effet d’aspiration. Je pense que nos amis wallons ont très vite senti qu’il pourrait être intéressant d’unir nos forces.”

“J’ai le sentiment que les yeux des entrepreneurs sont largement ouverts sur le monde extérieur. Et que la collaboration s’avère dans ce sens nettement plus facile que quand des politiciens se trouvent autour de la table. Dans un petit pays comme la Belgique, qui doit se défendre dans une économie globale, nous devons vraiment nous serrer les coudes.”

Startups.be entend être une plate-forme ouverte et aisément accessible, et ce par toutes les parties intéressées. La seule chose que d’éventuels partenaires doivent faire, c’est signer une charte, dans laquelle il est stipulé que tout un chacun doit faire preuve de loyauté vis-à-vis des autres. “Nous misons sur une collaboration ouverte et honnête, y compris entre les acteurs commerciaux. Cela semble réussir jusqu’à présent.”

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