Nest’up introduit le concept TechStars en Wallonie

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Six startups wallonnes innovantes vont être coachées intensivement neuf semaines durant et initiées à l’entreprenariat durant la première édition de Nest’up, un programme de ‘startup accelerator’ greffé sur le concept TechStars américain.

Six startups innovantes wallonnes vont être coachées intensivement neuf semaines durant et initiées à l’entreprenariat durant la première édition de Nest’up, un programme de ‘startup accelerator’ greffé sur le concept TechStars américain. Entre le 17 septembre et le 16 novembre, les startups sélectionnées seront hébergées dans le Smart Work Center de Mont-Saint-Guibert (à proximité de Louvain la Neuve). C’est là qu’elles seront suivies pas à mas par six coaches et une trentaine d’experts, mentors et entrepreneurs. L’objectif est d’initier les starters de manière intensive à l’entreprenariat. Quels en sont les pièges? Comment créer une entreprise à partant de zéro? Quelles étapes doivent-elles être parcourues? Quelles sont les meilleures pratiques? Comment réaliser un plan financier?

L’initiation sera suivie d’une véritable apothéose appelée Demo Day, au cours duquel les six équipes pourront présenter leur startup à toute une série d’investisseurs belges et américains. Non pas que Nest’Up soit un concours. En réalité, dès que votre projet est sélectionné, vous êtes déjà un lauréat et vous êtes dans un certain sens déjà sûr que l’on va investir dans votre entreprise en devenir. Creative Wallonia prévoit dans ce but 200.000 euros.

“200.000 euros, c’est le budget dont une startup de 10 personnes a besoin pour fonctionner pendant trois mois”, déclare le co-initiateur Olivier Verbeke (Idealy). “Avec ce même budget, nous créons six nouvelles startups dans le même laps de temps. Les lauréats ne seront peut-être plus financés après leur participation, mais nous n’exigeons non plus aucune partie de leur capital. Dans ce sens, notre adaptation de TechStars est unique au monde. Nous garantissons uniquement la visibilité, afin que des fonds puissent être plus aisément récoltés ultérieurement.”

Il va de soi que tout le monde ne sera pas pris en considération pour cette première édition de ce qui devrait être un événement annuel. Aux Etats-Unis, TechStars passe pour être ‘the startup accelerator that’s tougher to get into than Harvard’, et des critères de sélection stricts seront appliqués aussi en Wallonie. C’est ainsi que les équipes devront être composées de deux à trois personnes complémentaires, que l’idée devra être vraiment innovante et qu’il devra être possible de concevoir un prototype opérationnel en neuf semaines.

Une quinzaine de projets prometteurs seront retenus pour la ‘demi-finale’ du 13 septembre, date à laquelle les six finalistes seront annoncés. Les personnes intéressées peuvent introduire leur concept ou proposition de produit via le site de Nest’up, et ce jusqu’au 9 septembre au plus tard.

Fostering Ideas Nest’up est une initiative de l’A.S.B.L. Fostering Ideas nouvellement créée qui, avec le soutien de Creative Wallonia, prépare un écosystème pour entrepreneurs en Wallonie et en Belgique. Ben Piquard (MIC Mons), Damien Van Achter (professeur et ex-journaliste), Simon Alexandre (Centre d’Excellence en Technologies de l’Information et de la Communication CETIC) et Olivier Verbeke en personne notamment s’y sont engagés.

“Une autre initiative de Fostering Ideas est une storytelling platform sur laquelle nous allons placer des histoires d’entrepreneurs, et ce dans tout le pays”, ajoute encore Verbeke. “Les Belges sont trop modestes. Pourtant, il y a tant de gens valables chez nous qui ont tellement de choses intéressantes à dire qu’il est regrettable qu’ils soient si peu connus. Notre nouvelle plate-forme entend y remédier et créer ainsi une certaine dynamique.”

La ‘storytelling platform’ de Fostering Ideas sera lancée en collaboration avec Le Soir, mais tout son contenu sera publié sous le label ‘Creative Commons’. “Nous ne voulions pas démarrer de rien et collaborons par conséquent avec Le Soir”, poursuit Verbeke. “De nouveau pour des raisons de visibilité. Mais nous pourrons aussi prévoir des liens vers des articles de Data News, c’est clair. Sur ce plan, nous sommes entièrement libres.”

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