“L’IBBT doit devenir l’incubateur TIC flamand”

L’Interdisciplinair Instituut voor Breedbandtechnologie (IBBT) est devenu en cinq ans une valeur sûre dans la recherche de nouvelles technologies de communication et dans leur implémentation. Le nouveau directeur d’exploitation, Danny Goderis, est chargé de poursuivre le développement de l’organisation.

L’Interdisciplinair Instituut voor Breedbandtechnologie (IBBT) est devenu en cinq ans une valeur sûre dans la recherche de nouvelles technologies de communication et dans leur implémentation. Le nouveau directeur d’exploitation, Danny Goderis, est chargé de poursuivre le développement de l’organisation. “La technologie de l’information et de la communication (TIC) commence vraiment à s’imposer partout”, déclare Danny Goderis (ex-Alcatel-Lucent) actif à l’IBBT depuis la mi-février. “C’est ainsi que pour le développement du ‘réseau électrique intelligent’ permettant aux ménages non seulement d’acheter du courant, mais aussi d’en produire, il faut une infrastructure TIC étoffée. Sinon, tous ces flux énergétiques ne peuvent être contrôlés en temps réel. Dans les secteurs comme les soins de santé ou les médias, la TIC joue également un rôle toujours plus important. L’innovation est la seule possibilité de maintenir, voire d’accroître notre bien-être.”

C’est pourtant là que le bât blesse. Des pays comme les Etats-Unis et le Japon consacrent proportionnellement deux fois plus à la recherche et au développement dans le secteur TIC que l’Europe. C’est pour palier cette carence qu’il existe des instituts comme l’IBBT. Il s’agit d’un centre de recherche public autonome, dont le budget de fonctionnement est supérieur à 30 millions d’euros par an. Plus de 1.000 chercheurs travaillant dans les universités flamandes sont connectés à l’IBBT.

“En ce début de 2012, un nouvel accord de gestion a été signé avec le gouvernement flamand”, explique le directeur général Wim De Waele, qui dirige l’IBBT depuis sa fondation en 2004. “L’on avait d’abord procédé à une évaluation d’où sont sorties plusieurs nouvelles intonations. En tant qu’organisation, l’IBBT a doublé en volume ces cinq dernières années. Il devrait en être de même au cours de la période à venir. Pour accompagner cette croissance et atteindre d’autres objectifs, un renforcement du comité de direction s’avère nécessaire.”

La mission de l’IBBT réside non seulement dans la recherche, mais l’institut doit aussi veiller à ce que toute technologie digne de ce nom soit introduite dans les plus brefs délais dans la société. Et cette mission plait énormément à Goderis: “Cela correspond à ce que je faisais chez Alcatel, mais là j’avais 100 chercheurs et 50 personnes dans des startups. Aujourd’hui, je me trouve dans un environnement, où le groupe de personnes est dix fois plus important.”

L’IBBT cible aussi une plus grande internationalisation. “La Flandre est une petite région. Il lui faut également du talent de l’étranger”, affirme De Waele. Une autre priorité stratégique est une meilleure valorisation de la recherche.

C’est ainsi qu’il est stipulé dans le nouvel accord de gestion que l’IBBT doit à coup sûr créer dix spin-offs qui lanceront ces nouvelles technologies sur le marché. Indépendamment de ses propres projets, l’IBBT entend aussi se profiler comme une plaque tournante pour le lancement et le développement ultérieur d’entreprises à haute valeur technologique.

“L’IBBT doit en réalité devenir l’incubateur TIC de la Flandre”, ajoute Goderis. “L’objectif n’est pas de louer partout des bâtiments et de les remplir de jeunes entrepreneurs. Nous voulons créer un écosystème, où ces derniers seront coachés de manière optimale et pourront profiter de notre savoir-faire.”

Stijn Fockedey (Trends)

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