KPMG enregistre une légère hausse des investissements mondiaux dans les startups

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Au cours des trois premiers mois de 2017, les financiers ont investi davantage dans les jeunes entreprises que durant le dernier trimestre de 2016. Les investissements ont ainsi crû de 23,8 milliards de dollars au dernier trimestre de 2016 à 27 milliards au premier trimestre de 2017.

Le nombre de transactions a toutefois diminué sensiblement pour passer de 3.201 durant les trois derniers mois de l’année dernière à 2.716 au cours du premier trimestre de 2017. Voilà ce qui ressort de l’étude que KPMG effectue tous les trois mois au sujet des investissements à risque dans les startups à l’échelle mondiale. Ce sont surtout les jeunes entreprises dans les domaines des logiciels et ‘medtech’ qui ont intéressé les investisseurs.

En Europe, les startups ont au cours des trois premiers mois de cette année fait l’objet de 3,4 milliards de dollars d’investissements, soit un peu moins que durant le dernier trimestre de 2016. 565 transactions ont été enregistrées. Les investisseurs américains ont en l’occurrence montré de l’intérêt pour les jeunes entreprises européennes. “Les prix et évaluations sont toujours plus rigoureux aux Etats-Unis”, déclare Daniël Horn de KPMG Innovative Startups.

Horn: “C’est là une raison importante pour les investisseurs américains de rechercher des possibilités d’investissement en dehors des frontières de leur pays. Et des startups relativement matures dans des pays comme l’Irlande, Israël et l’Espagne sont en outre très recherchées. Pour maintenir l’implication de leurs investissements et réduire autant que possible les problèmes de distance physique, nombre de financiers américains choisissent aussi de collaborer avec des investisseurs européens.”

Le marché prêt à bondir

Selon Horn, les financiers privés semblent de nouveau prêts à investir après une année 2016 relativement calme. Horn: “Même si le premier trimestre a encore été caractérisé par une attitude prudente, nous avons observé durant ces trois mois les premiers signaux d’une recrudescence du marché. En témoigne l’investissement d’1 milliard de dollars dans Airbnb par exemple. Mais aussi les injections de 900 millions de dollars dans Grail et de 454 millions dans SoFi. Ces transactions et un marché IPO (introductions en bourse) américain qui se redresse lentement, indiquent qu’il est parfaitement possible que les investissements en capital-risque repartent vers le haut cette année.

Ce sont surtout les investisseurs américains et asiatiques qui disposent actuellement de beaucoup d’argent. Au cours des trois premiers mois de cette année, ce sont en l’occurrence les startups dites ‘late stage’ (matures) qui ont éveillé l’intérêt des investisseurs, un signe que les financiers privés recherchent encore et toujours la certitude. L’incertitude est elle alimentée par des doutes quant à l’impact du Brexit, à celui de l’économie chinoise et aux effets des élections américaines au niveau du commerce, de la fiscalité et de l’immigration.”

L’Irlande en tant que tremplin vers le marché européen

Toujours plus d’investisseurs se tournent vers l’Irlande au sein de l’Europe, comme il ressort aussi de l’étude de KPMG. Horn: “Sur le Vieux Continent, l’Irlande devient toujours davantage un tremplin vers le marché européen. Une ville comme Dublin est de plus en plus choisie comme le lieu d’implantation du siège central européen de multinationales. A l’instar d’Amazon et de LinkedIn par exemple, mais aussi d’entreprises en croissance telles Kabbage.

Le Brexit joue ici un rôle important. L’Irlande continue en effet de faire partie de l’Union européenne, ce qui signifie que beaucoup d’entreprises y accomplissent le pas vers le continent européen. Le régime fiscal stable et le fait que le pays possède de nombreux jeunes bien formés sur le plan technologique, constituent d’autres éléments positifs.

Et lorsque le 18 mai, les General Data Protection Regulations entreront en vigueur, l’Irlande offrira aussi une solide structure de sécurisation des données. Pour bon nombre d’entreprises qui gèrent de grandes quantités de données de clients, ce point pourrait même s’avérer décisif pour qu’elles optent définitivement pour l’Irlande.”

En collaboration avec Dutch IT-Channel.

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