Créez une startup à 80 kilomètres à l’heure

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Dans quelle mesure peut-on fonder une startup, alors qu’on roule à 80 kilomètres à l’heure d’un pays à l’autre dans un bus chaotique au wifi incertain? C’est à cette question que les 25 participants du StartupBus belgo-néerlandais vont tenter de répondre bientôt.

Dans quelle mesure peut-on fonder une startup, alors qu’on roule à 80 kilomètres à l’heure d’un pays à l’autre dans un bus chaotique au wifi incertain? C’est à cette question que les 25 participants du StartupBus belgo-néerlandais vont tenter de répondre bientôt.

StartupBus est une sorte de Start-up Weekend, mais sur roues. Le dimanche 27 octobre, des bus partiront de six lieux différents en Europe (Londres, Paris, Valence, Rome, Berlin et Amsterdam) en direction de la destination finale, le Pioneers Festival de Vienne. Les bus auront 72 heures pour arriver à destination et s’arrêteront en cours de route chez plusieurs ‘start-up hotspots’ intéressants (comme chez Idealabs à Anvers pour la Belgique).

StartupBus est l’oeuvre d’Elias Bizannes, qui a lancé le concept en 2010 aux Etats-Unis. A l’époque, un autobus avait relié San Francisco à la conférence SXSW bien connue organisée à Austin. Aujourd’hui, une douzaine de bus par édition parcourent le territoire américain. Et après la troisième édition européenne en octobre, un StartupBus sillonnera aussi l’Afrique du Sud en novembre.

Le trajet en provenance d’Amsterdam n’est pas le moindre”, explique Steven Beeckman, coorganisateur du bus belgo-néerlandais. “Via Anvers, nous passerons par Cologne, Berlin, Prague et Munich pour rejoindre Vienne, où se déroulera la grande finale. Les équipes à bord disposeront donc de 72 heures pour imaginer, créer et lancer une startup, conjointement avec des inconnus.”

L’objectif est d’attirer tant des développeurs, designers que des spécialistes du marketing et de la communication. “Nous ciblons en effet un public aussi varié que possible”, ajoute encore Beeckman. “Et le but est bien que les participants qui ne se connaissent pas, partent tous d’une feuille blanche.”

En quoi une telle aventure en bus est-elle plus intéressante qu’un programme accélérateur classique? “Parce qu’on est obligé de courir à droite et à gauche, que l’on rencontre ainsi en peu de temps pas mal de personnes intéressantes et que l’on peut soumettre ses idées à une foule de spécialistes”, affirme Hans van Gent, le coorganisateur néerlandais de StartupBus.

“En raison de la répartition géographique des étapes – nous traverserons cinq pays -, l’on pourra aussitôt se rendre compte du degré d’internationalisation que peut avoir une idée. Cet objectif est impossible à atteindre avec les programmes classiques.”

Il est dès à présent possible de s’inscrire pour prendre place dans le premier StartupBus belgo-néerlandais. Steven et Hans effectueront une interview via Skype et évalueront ainsi les candidats. “Nous nous intéressons surtout à l’aspect culturel, puis évidemment aussi aux compétences”, déclarent-ils encore.

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