Ces startups connues qui n’ont pas survécu à 2011

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

2011 entrera dans les annales comme une année formidable pour de nombreuses jeunes entreprises populaires qui sont entrées en Bourse et y ont recueilli des montants gigantesques. Pensons à Zynga, LinkedIn et Groupon. Ce que l’on sait moins, c’est que de nombreuses autres startups ont jeté l’éponge l’an dernier, malgré d’importants investissements.

2011 entrera dans les annales comme une année formidable pour de nombreuses jeunes entreprises populaires qui sont entrées en Bourse et y ont recueilli des montants gigantesques. Pensons à Zynga, LinkedIn et Groupon. Ce que l’on sait moins, c’est que de nombreuses autres startups ont jeté l’éponge l’an dernier, malgré d’importants investissements.

Ce qui s’avéra étonnant, ce furent les disparitions intervenues parmi les clones et dérivés de Groupon aux Etats-Unis. FoodMe par exemple, une petite entreprise qui entendait mettre en contact les personnes affamées avec des restaurants locaux sur base de ristournes et d’offres alléchantes, a quitté la scène en juin. Néanmoins, son objectif avoué était de conquérir non seulement Pasadena, mais aussi LA et San Francisco, après quoi le reste du monde allait suivre… Outre FoodMe, CityDeals.com échoua également, tout comme Citycents.com (Baltimore) et LocoLocal (Cambridge). L’on est curieux de voir si les initiatives belges actuellement en chantier feront mieux.

Goodmail Systems, une jeune entreprise de la Silicon Valley qui avait mis au point un système de certification par e-mail, abandonna la partie, après qu’un candidat repreneur prit soudainement peur et se retira. Goodmail, qui avait déjà été utilisé par des entreprises telles Time et Overstock, venait pourtant de récolter 45 millions de dollars de capital-risque.

Beluga, la petite entreprise qui avait développé un service de messages à la WhatsApp Messenger et PingChat! et qui avait été rachetée par Facebook, a été bien vite délaissée par Zuckerberg et consorts. L’application même a été remplacée par Facebook Messenger.

Le principal fiasco de 2011 est cependant à mettre au nom de Solyndra, une startup high-tech qui construisait des panneaux solaires. Cette entreprise s’est déclarée en faillite en septembre, après avoir tout juste reçu 535 millions de dollars en garanties de prêt de la part du gouvernement américain. La faillite de Solyndra a même mis l’administration Obama dans l’embarras, parce que la startup était la première entreprise spécialisée en énergie renouvelable à avoir reçu un prêt sur base du programme de stimuli fédéral si contesté par les Républicains.

Une autre faillite qui a fait couler beaucoup d’encre, a été celle d’Aptera Motors, une entreprise californienne qui concevait des voitures électriques. Aperta était connue pour sa voiture biplace au look futuriste et maintenue en équilibre sur trois roues. L’entreprise jeta le gant le trois décembre et détruisit à l’occasion tous ses prototypes.

“C’est un moment difficile pour toutes les personnes liées d’une manière ou d’une autre à notre entreprise, car nous n’avons jamais été aussi prêts de réaliser notre rêve”, a déclaré Paul Wilbur, CEO d’Aptera. “Mais malheureusement, nous avons épuisé tous nos moyens.”

Apprendre de ses erreurs

Le moteur de recherche en temps réel Collecta renonça très tôt dans l’année, après avoir encore recueilli cinq millions de dollars un an plus tôt. D’un communiqué posté sur le site web de Collecta, l’on pouvait déduire que les ingénieurs étaient en train d’envisager d’autres pistes et d’examiner de nouvelles possibilités. Collecta pourrait donc éventuellement encore renaître de ses cendres. Et le dynamisme de ses fondateurs pourrait assurément inspirer d’autres startups ayant connu l’échec.

“La majorité des jeunes entreprises susmentionnées poursuivait certes une excellente idée et possédait aussi un solide modèle commercial à la base, mais il n’en reste pas moins vrai que la plupart des startups échouent au cours des deux premières années de leur existence”, déclare la spécialiste Alexandra Levit, auteur de “Blind Spots: The 10 Business Myths You Can’t Afford to Believe on Your New Path to Success.”

L’Américaine insiste une fois encore sur le fait que les entrepreneurs débutants doivent très bien avoir réfléchi aux questions suivantes:

– A quel besoin puis-je répondre avec ma startup?
– Possédons-nous suffisamment de compétences en interne, pour mener le projet à bonne fin?
– Y arriverons-nous sur le plan financier?
– Dans quelle mesure mon idée diffère-t-elle de ce qui existe déjà sur le marché?

“En outre, il faut pouvoir accepter qu’une certaine dose de chance s’avère de temps à autre nécessaire et qu’il est évidemment préférable d’être au bon endroit au bon moment”, conclut Levit.

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